3 questions à...
Patrick Jarry, maire de Nanterre.
« Nous avons fait la démonstration de notre compétence d’aménageur»
Êtes-vous favorable au projet de loi actuellement discuté ?
Patrick Jarry : Je fais partie de ceux qui ont demandé cette réforme. Historiquement, le quartier d’affaires de La Défense s’est développé d’en haut. À sa création, c’est l’État, seul, qui a prévu l’aménagement du quartier. Si les enjeux de l’époque pouvaient expliquer cette façon de procéder, ces pratiques d’un État central qui décidait tout seul ont perduré. Actuellement, nous avons deux établissements publics qui interviennent sur un même secteur. Actuellement, c’est un tiers du territoire de Nanterre dont l’aménagement ne dépend pas de la ville, mais d’un établissement d’État qui a à sa tête un directeur nommé par le gouvernement. Cette situation ne peut plus durer. Avec cette réforme, les collectivités locales retrouveront leur place et leurs responsabilités.
Quel serait l’impact pour Nanterre si la loi était adoptée ?
P.J. : Si l’annonce du Premier ministre de sortir Nanterre du périmètre de compétence du futur établissement de La Défense est bien retranscrite dans l’ordonnance d’application de la loi, il s’agit d’une avancée majeure pour notre ville. La Défense, c’est le quartier d’affaires sur la dalle, et uniquement la dalle. Pour le reste, c’est aux villes de s’en occuper. Pour le quartier des Groues, comme pour l’UArena et ses alentours, ne réinventons pas une nouvelle usine à gaz, et laissons à Nanterre la conduite de son aménagement. J’ajoute qu’en ce qui concerne l’UArena, il y a un enjeu fort de sécurité puisque les pouvoirs de police du maire ne sont pas transférables à un établissement public.
Justement, Nanterre est-elle capable d’assumer l’aménagement de son territoire ? P.J. : Nanterre n’est pas moins compétente que d’autres villes pour prendre les bonnes décisions et mener des opérations d’ampleur. Nous avons fait la démonstration de notre compétence d’aménageur. C’est nous qui avons porté, à partir des années 2000, le projet d’aménagement des Terrasses, dont tout le monde reconnaît aujourd’hui la réussite. En même temps, nous sommes bien conscients que cette partie de Nanterre continuera de relever d’une opération d’intérêt national. C’est pourquoi la ville et l’État pourraient tomber d’accord sur deux propositions : d’une part que la fin de l’opération Seine-Arche soit réalisée par le futur établissement public ce qui assurera une certaine continuité, et d’autre part que l’aménagement des Groues, qui est une nouvelle opération, soit confié à une société publique locale d’aménagement qui réunira la ville de Nanterre et l’État. Ce dispositif permettra à l’État d’être présent, et à Nanterre.
Êtes-vous favorable au projet de loi actuellement discuté ?
Patrick Jarry : Je fais partie de ceux qui ont demandé cette réforme. Historiquement, le quartier d’affaires de La Défense s’est développé d’en haut. À sa création, c’est l’État, seul, qui a prévu l’aménagement du quartier. Si les enjeux de l’époque pouvaient expliquer cette façon de procéder, ces pratiques d’un État central qui décidait tout seul ont perduré. Actuellement, nous avons deux établissements publics qui interviennent sur un même secteur. Actuellement, c’est un tiers du territoire de Nanterre dont l’aménagement ne dépend pas de la ville, mais d’un établissement d’État qui a à sa tête un directeur nommé par le gouvernement. Cette situation ne peut plus durer. Avec cette réforme, les collectivités locales retrouveront leur place et leurs responsabilités.
Quel serait l’impact pour Nanterre si la loi était adoptée ?
P.J. : Si l’annonce du Premier ministre de sortir Nanterre du périmètre de compétence du futur établissement de La Défense est bien retranscrite dans l’ordonnance d’application de la loi, il s’agit d’une avancée majeure pour notre ville. La Défense, c’est le quartier d’affaires sur la dalle, et uniquement la dalle. Pour le reste, c’est aux villes de s’en occuper. Pour le quartier des Groues, comme pour l’UArena et ses alentours, ne réinventons pas une nouvelle usine à gaz, et laissons à Nanterre la conduite de son aménagement. J’ajoute qu’en ce qui concerne l’UArena, il y a un enjeu fort de sécurité puisque les pouvoirs de police du maire ne sont pas transférables à un établissement public.
Justement, Nanterre est-elle capable d’assumer l’aménagement de son territoire ? P.J. : Nanterre n’est pas moins compétente que d’autres villes pour prendre les bonnes décisions et mener des opérations d’ampleur. Nous avons fait la démonstration de notre compétence d’aménageur. C’est nous qui avons porté, à partir des années 2000, le projet d’aménagement des Terrasses, dont tout le monde reconnaît aujourd’hui la réussite. En même temps, nous sommes bien conscients que cette partie de Nanterre continuera de relever d’une opération d’intérêt national. C’est pourquoi la ville et l’État pourraient tomber d’accord sur deux propositions : d’une part que la fin de l’opération Seine-Arche soit réalisée par le futur établissement public ce qui assurera une certaine continuité, et d’autre part que l’aménagement des Groues, qui est une nouvelle opération, soit confié à une société publique locale d’aménagement qui réunira la ville de Nanterre et l’État. Ce dispositif permettra à l’État d’être présent, et à Nanterre.