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Logement HLM en danger

Logements HLM : non aux coupes sombres !

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À l’heure où les besoins en logements sociaux n’ont jamais été si importants, notamment en île-de-france, la réforme envisagée par le gouvernement fait l’effet d’un coup de tonnerre.

« Coup de massue », « HLM en danger », « pronostic vital engagé »… L’ensemble du mouvement HLM est vent debout contre les mesures annoncées dans la loi de finances 2018. De quoi s’agit-il ?
Afin de réaliser 1,5 milliard d’euros d’économie, le Gouvernement prévoit de baisser, jusqu’à 60 euros mensuels, les Aides personnalisées au logement (APL) accordées aux locataires d’un logement social. En contrepartie, il demande aux bailleurs sociaux de compenser cette ponction par une diminution équivalente des loyers aux bénéficiaires des APL. Pour le seul office municipal de Nanterre, dont les recettes proviennent presque exclusivement des loyers, le manque à gagner s’élèverait entre 4 et 4,5 millions d’euros en 2018.
Dès le 28 septembre, l’Union sociale pour l’habitat (USH) dénonçait une « attaque idéologique contre le modèle du logement social, ses 11 millions de locataires, celles et ceux qui ont ou auront besoin d’un logement à un prix inférieur à celui du marché ». Car ce sont bien les locataires qui seraient les grands perdants d’une telle réforme, avec une chute drastique des travaux d’entretien, de la construction et de la réhabilitation des logements. À Nanterre, des opérations de renouvellement urbain pourraient être remises en cause. Quant aux conséquences économiques, elles seraient aussi considérables. « On estime à 43 000 le nombre d’emplois menacés en Île-de-France dans le secteur du bâtiment. À Nanterre, des centaines sont concernés, notamment les emplois en insertion », s’insurge Véronique Monge, directrice de l’office municipal HLM. Face à la menace, la mobilisation de tous les acteurs du logement HLM a commencé le 17 octobre, jour de l’ouverture des débats à l’Assemblée nationale. Elle ne fait que commencer.