QUESTION DIRECTE À…
Marie-Claude Garel, présidente de l’office HLM de Nanterre.
Êtes-vous inquiète pour l’avenir de l’office ?
« Oui, beaucoup, au vu des mesures annoncées par le Gouvernement. On demande aux bailleurs sociaux de compenser la baisse des APL, estimée à 60 euros par mois et par bénéficiaire en 2018, par une diminution des loyers. Ce sont ceux qui assument vraiment leur rôle social – les bailleurs proposant des loyers très bas, comme notre office – et ceux ayant un taux important de locataires touchant l’APL, qui seront les plus pénalisés. À cela s’ajoutent deux autres mesures aggravantes : d’une part, l’augmentation de 50 % pour les bailleurs sociaux de leur contribution au Fonds national des aides à la pierre (Fnap) ; d’autre part, la suppression de l’APL accession à la propriété, qui est une aide aux familles les plus modestes.
Toutes ces décisions sont discriminantes pour les locataires et propriétaires de logements sociaux vis-à-vis de ceux du privé. Elles mettent en péril l’existence même de l’office. C’est une forme de « thatcherisation », de marchandisation du logement social. »
● PROPOS Recueillis par Isabelle Fruchard
« Oui, beaucoup, au vu des mesures annoncées par le Gouvernement. On demande aux bailleurs sociaux de compenser la baisse des APL, estimée à 60 euros par mois et par bénéficiaire en 2018, par une diminution des loyers. Ce sont ceux qui assument vraiment leur rôle social – les bailleurs proposant des loyers très bas, comme notre office – et ceux ayant un taux important de locataires touchant l’APL, qui seront les plus pénalisés. À cela s’ajoutent deux autres mesures aggravantes : d’une part, l’augmentation de 50 % pour les bailleurs sociaux de leur contribution au Fonds national des aides à la pierre (Fnap) ; d’autre part, la suppression de l’APL accession à la propriété, qui est une aide aux familles les plus modestes.
Toutes ces décisions sont discriminantes pour les locataires et propriétaires de logements sociaux vis-à-vis de ceux du privé. Elles mettent en péril l’existence même de l’office. C’est une forme de « thatcherisation », de marchandisation du logement social. »
● PROPOS Recueillis par Isabelle Fruchard