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Rénovation urbaine et sociale du Parc Sud

3 questions à…

Écrit par : Christelle Garancher

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Samir Abdelouahed (à droite), conseiller municipal en charge du conseil de quartier du Parc Sud et Julien Sage, adjoint au maire délégué à l’aménagement et à l’urbanisme.

Samir Abdelouahed (à droite), conseiller municipal en charge du conseil de quartier du Parc Sud et Julien Sage, adjoint au maire délégué à l’aménagement et à l’urbanisme.

2017 a été l’année de la montée en puissance des étudeset projets de la rénovation urbaine et sociale (Prus)du Parc Sud. Qu’avez-vous appris des attentes des habitants au cours de la concertation ?
Samir Abdelouahed :
La montée en puissance que vous évoquez est aussi celle de l'intérêt porté parles habitants à la concertation que nous avons mise en place et qui dépasse les préconisations de l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (Anru). Ces moments d'échanges,et surtout d'écoute, démontrent à quel point le Prus est au cœur des préoccupations de chacun.Il est vécu comme le point de départ d’un renouveau pour leur quartier qui subit l’héritage des politiques d’aménagement de l’État et de logement de l’office départemental HLM. Cette concertation a permis de faire apparaître des questionnements légitimes. En premier lieu, sur la lenteur du processus. Les habitants voient d’autres quartiers évoluer – comme ceux du Petit-Nanterre ou de l’Université –et ont le sentiment que ça ne va pas assez vite.Mais, du fait du nombre important de partenaires,le dossier est complexe.Nous avons la volonté de redonner à ce quartier une dimension « pour tous »avec, en son cœur, la mixité sociale. Nous voulons également le reconnecter à son environnement dont le quartier d'affaires de La Défense car, que ce soit au plan urbain ou au plan économique, ces deux secteurs ont tout intérêt à échanger.Nos ambitions sont fortes et nous devons prendre le temps de les mettre en œuvre.


En 2017, la ville de Nanterre a déjà engagé 3 millions d’euros mais, au global, le budget prévu pour la recomposition du quartier s’élèvera à 150 millions d’euros. Quels seront les changements majeurs à l’horizon 2030-2035 ?
Julien Sage :
Ce n’est qu’une étape supplémentaire dans le processus de requalification que nous avons engagé à partir des 192 propositions issues de la consultation des habitants en 2007. La ville attendait la signature de l’Anru pour aller plus loin et enfin lancer les grands chantiers. Dans trois ans, la rénovation thermique de la tour du 15, allée des Demoiselles-d’Avignon sera achevée,la reconstruction du stade Jean-Guimier devrait être en cours, comme la construction des premiers logements neufs du secteur. Dans trois ou quatre ans, les trois pôles commerciaux du quartier – marché, Fontenelles et Champs-aux-Melles –seront rénovés et l’école Gorki réhabilitée. Les espaces publics alentour et le parking du Champs-aux-Melles rouvriront. À plus long terme,dans une dizaine d’années,la requalification de l’ensemble des tours Aillaud et de l’avenue Pablo-Picasso devrait être réalisée, et des études seront engagées pour l’école Jacques-Decour.


L’actualité de l’établissement public Paris-La Défense et son projet pour Les Groues auront-ils une incidence sur la requalification du quartier,et notamment des tours Aillaud ?
S.A. :
Le futur quartier des Groues endosse pour partie le rôle de levier qui permettra d'engager la transformation urbaine des tours Aillaud. Il est prévu que les familles concernées par leur changement d’usage y soient relogées.
J.S. : Aujourd’hui, nous avançons toujours en partenariat avec le nouvel établissement public sur la base du protocole d’accord signé entre l’État et la ville. À notre connaissance, il n’y a pas de changement.C’est plutôt rassurant mais nous resterons vigilants.Si ce protocole était remis en question, la ville pèserait de tout son poids afin que ce qui a été acté, le reste bel et bien.