Depuis la création des conseils de quartier en juin 1977, les Nanterriens sont invités à participer à la gestion et à l’animation de leur ville. Quels sont pour vous les principaux jalons de cette tradition nanterrienne qui, tout récemment, s’est déployée autour des budgets participatifs ?
Hassan Hmani : À Nanterre, il ne s’agit pas d’un effet de mode. Encourager l’implication des habitants, en faire des acteurs investis dans la gestion publique, dans la vie de la cité, est une intention politique qui fait partie de l’ADN des équipes municipales successives. Cette conviction, nous la portons de longue date, notamment à l’échelle internationale, pour la défense et la prise en compte de la voix des villes de périphérie dans leur rapport aux villes centres. Il nous paraît primordial que ces mêmes droits soient effectifs pour les populations locales et donc pour les habitants de Nanterre. C’est pourquoi, nous sommes convaincus qu’au-delà de la discussion, il s’agit de faire, et surtout, de faire ensemble. Les budgets participatifs en sont un nouvel exemple concret.
Au fil du temps, les pratiques se sont enrichies de nouvelles expériences ouvertes à un public plus large, comme la plateforme de l’Agora permanente participez.nanterre.fr ou les commissions locales. Qu’apportent-elles de plus ?
H. H. : Concernant la plateforme, il était important de répondre aux nouvelles pratiques numériques de notre époque. Ce dispositif devait avoir sa place dans la concertation citoyenne. Il permet de toucher encore plus de personnes, peu habituées aux prises de parole publiques et ne pouvant se rendre aux réunions. Et cette plateforme s’articule avec les autres instances participatives, en s’attachant à lier le physique et le virtuel. Concernant les commissions locales, il nous semblait nécessaire de prévoir des rendez-vous thématiques, précis, pour proposer à une diversité de Nanterriens de prendre part à ces réflexions sur des sujets définis. Ces deux nouveaux dispositifs sont les témoins d’une ville en perpétuelle réflexion, consciente du besoin permanent d’évaluer collectivement sa façon de faire, et à même d’envisager des évolutions si elles s’avèrent pertinentes et nécessaires.
Quelle est la place des associations dans ce dispositif ?
H. H. : Plus de 800 associations sont recensées dans notre ville. Nous sommes fiers de pouvoir compter sur une telle vitalité associative qui joue un rôle majeur dans la ville participative : relayer, faire connaître, proposer, transmettre des connaissances et des savoir-faire, etc. Comme tous les acteurs de Nanterre, qu’ils soient salariés, habitants ou étudiants, ces associations ont une place naturelle dans l’ensemble des dispositifs de participation citoyenne.
Est-il possible d’aller plus loin encore ?
H. H. : Comme je l’ai dit, la réflexion est permanente. Nous varions les formes de participation, nous expérimentons, nous testons, et nous continuerons de le faire, en accord avec les enjeux de notre époque. Il est d’autant plus nécessaire de continuer à impliquer les habitants que la défiance démocratique se traduit par de forts taux d’abstention aux élections. Le contexte économique et social toujours plus difficile, le fait que les collectivités locales soient le premier échelon de proximité et de contact avec les habitants, toutes ces raisons nous poussent à aller plus loin, pour essayer, collectivement, d’améliorer le quotidien des gens.
Hassan Hmani : À Nanterre, il ne s’agit pas d’un effet de mode. Encourager l’implication des habitants, en faire des acteurs investis dans la gestion publique, dans la vie de la cité, est une intention politique qui fait partie de l’ADN des équipes municipales successives. Cette conviction, nous la portons de longue date, notamment à l’échelle internationale, pour la défense et la prise en compte de la voix des villes de périphérie dans leur rapport aux villes centres. Il nous paraît primordial que ces mêmes droits soient effectifs pour les populations locales et donc pour les habitants de Nanterre. C’est pourquoi, nous sommes convaincus qu’au-delà de la discussion, il s’agit de faire, et surtout, de faire ensemble. Les budgets participatifs en sont un nouvel exemple concret.
Au fil du temps, les pratiques se sont enrichies de nouvelles expériences ouvertes à un public plus large, comme la plateforme de l’Agora permanente participez.nanterre.fr ou les commissions locales. Qu’apportent-elles de plus ?
H. H. : Concernant la plateforme, il était important de répondre aux nouvelles pratiques numériques de notre époque. Ce dispositif devait avoir sa place dans la concertation citoyenne. Il permet de toucher encore plus de personnes, peu habituées aux prises de parole publiques et ne pouvant se rendre aux réunions. Et cette plateforme s’articule avec les autres instances participatives, en s’attachant à lier le physique et le virtuel. Concernant les commissions locales, il nous semblait nécessaire de prévoir des rendez-vous thématiques, précis, pour proposer à une diversité de Nanterriens de prendre part à ces réflexions sur des sujets définis. Ces deux nouveaux dispositifs sont les témoins d’une ville en perpétuelle réflexion, consciente du besoin permanent d’évaluer collectivement sa façon de faire, et à même d’envisager des évolutions si elles s’avèrent pertinentes et nécessaires.
Quelle est la place des associations dans ce dispositif ?
H. H. : Plus de 800 associations sont recensées dans notre ville. Nous sommes fiers de pouvoir compter sur une telle vitalité associative qui joue un rôle majeur dans la ville participative : relayer, faire connaître, proposer, transmettre des connaissances et des savoir-faire, etc. Comme tous les acteurs de Nanterre, qu’ils soient salariés, habitants ou étudiants, ces associations ont une place naturelle dans l’ensemble des dispositifs de participation citoyenne.
Est-il possible d’aller plus loin encore ?
H. H. : Comme je l’ai dit, la réflexion est permanente. Nous varions les formes de participation, nous expérimentons, nous testons, et nous continuerons de le faire, en accord avec les enjeux de notre époque. Il est d’autant plus nécessaire de continuer à impliquer les habitants que la défiance démocratique se traduit par de forts taux d’abstention aux élections. Le contexte économique et social toujours plus difficile, le fait que les collectivités locales soient le premier échelon de proximité et de contact avec les habitants, toutes ces raisons nous poussent à aller plus loin, pour essayer, collectivement, d’améliorer le quotidien des gens.