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VILLE SPORTIVE / DOSSIER

3 questions à…

Écrit par : Christelle Garancher

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Rosy Stanislas, adjointe au maire déléguée au sport

On entend souvent parler de Nanterre comme étant une ville de sport. En quoi est-ce le cas ?
Rosy Stanislas : Le sport fait partie de l’ADN de notre ville. Des dizaines de milliers de pratiquants amateurs et loisirs fréquentent au quotidien nos équipements. Pour nous, il est essentiel de développer une politique sportive qui permette à toutes et tous, dès le plus jeune âge, de pratiquer une activité physique. Le sport, c’est l’école de la vie. Au-delà du bien-être et de l’épanouissement de chacun, il permet de découvrir, de s’initier, d’éduquer, de réussir et de transmettre des valeurs qui nous sont chères : le respect et le vivre-ensemble.

Quelles actions la municipalité met-elle en place pour encourager la pratique sportive et soutenir les clubs ?
R. S. : Nous nous donnons véritablement les moyens de notre ambition. Avec le service municipal des sports d’abord, nous proposons des activités pour toute la famille à des tarifs accessibles basés sur le quotient familial. Des bébés nageurs aux activités seniors, il y en a pour tous les âges et toute l’année. Nous intervenons aussi quotidiennement auprès des scolaires. Dans le cadre des activités périscolaires du dispositif Après École, lequel propose des ateliers sportifs, et dans le cadre de l’apprentissage de la natation à l’école. Nous faisons plus que ce que préconise l’Éducation nationale car nous voulons que tous les enfants sachent nager dès leur entrée au collège. Nous soutenons également les associations sportives par le biais de subventions et nous leur mettons nos équipements à disposition gratuitement 4 000 heures par semaine pour les entraînements ou l’organisation de compétitions. Financièrement, ce n’est pas rien pour la municipalité ! Et puis, avec l’office municipal de l'éducation physique et du sport (Omeps), nous avons modernisé notre Charte d’orientations du sport afin de l’adapter à l’évolution des pratiques et de fixer de nouveaux axes de développement pour l’accompagnement et le soutien au sport féminin, au handisport et aux pratiques urbaines.

N’est-ce pas un peu vain au regard des dernières mesures gouvernementales ?
R. S. : Il est clair qu’aujourd’hui le mouvement sportif local, et par conséquent le sport amateur, est mis à mal : des restrictions budgétaires sont imposées aux collectivités, le budget du ministère des Sports a subi une baisse de 6,2 %, 1 600 postes de conseillers·ères techniques, formateurs·trices, éducateurs·trices fédéraux·les ont été supprimés dans ce même ministère (soit près de 50 de ses effectifs). Et à cette trop longue liste, s’ajoute la fin progressive des contrats aidés. Or, ce sont ces contrats qui permettent aux clubs de financer les postes d’éducateurs sportifs diplômés. Ces mesures interviennent au moment même où l’État sollicite les collectivités et l’ensemble du mouvement sportif français, y compris amateur, pour accueillir les Jeux olympiques et paralympiques de 2024. C’est incompréhensible. Heureusement, grâce à l’implication des dirigeants, bénévoles et éducateurs sportifs, le sport amateur nanterrien résiste. De notre côté, nous avons le devoir de les soutenir en restant mobilisés. C’est pourquoi le maire a lancé un appel avec plusieurs dirigeants du mouvement sportif nanterrien et, au nom de la municipalité, nous avons signé la pétition du Comité national olympique et sportif français qui dénonce cette attaque du modèle sportif français.