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Bilan de la lutte contre les incivilités

Questions à…

Écrit par : Sophie Bocard

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André Cassou, adjoint au maire délégué à la sécurité et à la prévention de la délinquance.

André Cassou, adjoint au maire délégué à la sécurité et à la prévention de la délinquance.

Comment la délinquance a-t-elle évolué à Nanterre en 2018 ?
André Cassou :
À l’occasion du dernier conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance (CLSPD), le 6 février, le commissaire de police Michel Chaballier nous a présenté le bilan de 2018 de la délinquance. Elle est en baisse de 8,05 %. Les cambriolages ont diminué de 15 %, les destructions et dégradations de biens de 12 % et les vols à la roulotte de 20 %. Ce qui signifie que l’action conjointe des uns et des autres porte ses fruits.

Quelle différence faites-vous entre délinquance et incivilités ?
A. C. :
La police nationale est seule compétente en matière de lutte contre les crimes et délits. La brigade de lutte contre les incivilités créée en 2017 intervient sur les questions de régulation de l’usage des espaces collectifs : stationnement dangereux et de voitures dites « ventouses », désordres aux abords des marchés, dépôts sauvages de déchets et gravats, mécanique sauvage, poubelles non rentrées après les collectes, bruit intempestif et installation non réglementaire de terrasses de café ou de restaurant. Rappelons que la création de cette brigade, tout comme la mise en place d’un dispositif de vidéo-protection dans l’espace public, n’étaient pas inscrites au programme Nanterre pour tous de 2014. Nous avons décidé d’aller au-delà de nos engagements après les Assises pour la ville de 2016 au cours desquelles les Nanterriens nous ont demandé de renforcer notre action en matière de tranquillité publique.

Quels sont les moyens mis en œuvre ?
A. C. :
Le dispositif s’appuie sur la création d’un service qui réunit, au sein d’une même équipe, des agents de surveillance de la voie publique (ASVP) et des agents relevant du statut de police municipale. Le recrutement de ces derniers s’est révélé difficile, comme dans toutes les villes d’Île-de-France : sur les sept postes initialement prévus, nous n’avons pu, à ce jour, n’en pourvoir que trois. Mais les choses sont en train de se mettre en place. Avec les agents de tranquillité et les médiateurs de nuit déployés entre 2012 et 2014, ce sont aujourd’hui 50 personnes qui interviennent quotidiennement à Nanterre.

Comment travaillez-vous avec la police nationale ?
A. C. :
Le commissaire de police ou son adjoint sont en contact permanent avec le maire, moi-même et les services concernés. Ils sont également associés aux différents dispositifs (CLSPD, groupe local de prévention de la délinquance, cellules de veille, etc.). L’objectif est de former avec les effectifs de la police nationale une chaîne de métiers distincts mais complémentaires pour que chacun, dans le champ d’action qui est le sien, puisse travailler efficacement.