L’action en direction des jeunes est l’une des priorités de la ville. En quoi consiste-t-elle ?
Nadège Magnon : Nous voulons être utiles aux jeunes de 11 à 29 ans dans leur diversité. Tout le monde n’a pas le même type de besoins, y compris dans une tranche d’âge équivalente. Le premier aspect est celui de l’accueil des jeunes au quotidien pour leur permettre, au sein des espaces jeunesse, de se rencontrer, d'obtenir des informations, d'être accompagné et de construire des projets. Il y en a de toutes sortes, liés à la citoyenneté, au respect des uns et des autres, aux relations garçons-filles, à la circulation en scooter… Notre action consiste aussi à aider ceux qui n’en ont pas les moyens à partir en séjours, même si, malheureusement, nous n’avons pas la capacité de répondre à toutes les demandes. Nous essayons également de favoriser la citoyenneté avec le conseil municipal des jeunes. Quant aux plus grands, nous les aidons à construire leurs projets, avec éventuellement une aide financière en contrepartie d’un engagement citoyen. Nous attachons beaucoup d’attention aux autres aspects de la vie des jeunes comme la santé, le logement, le sport, la culture…
Et concernant l’accès à l’emploi, comment la ville peut-elle lutter contre le chômage des jeunes ?
N. M : Il faut d’abord rappeler que cette question ne peut pas être réglée par la ville. Ce n’est ni dans ses attributions ni dans ses possibilités. La lutte contre le chômage ne peut se traiter qu’au niveau national. La ville donne cependant des coups de pouce en finançant la Maison de l’emploi et de la formation (MEF), en se battant pour préserver la mission locale, en dialoguant avec les employeurs du territoire pour aller à l’encontre des préjugés sur les jeunes ou encore en développant les heures d’insertion.
L’actualité de ce printemps 2019 est l’ouverture de la structure information jeunesse (SIJ) en centre-ville. Quel progrès celle-ci apportera-t-elle aux jeunes ?
N. M : L’intérêt de la SIJ est sa labélisation par le ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, et son intégration au réseau national information jeunesse. Cela permettra un niveau d’information plus riche, une documentation plus importante et l’accueil de personnes en situation de handicap.
Un autre rendez-vous phare pour les jeunes ce printemps est la Semaine de OUF. Quel est son objectif ?
N. M : L’idée est de mettre en valeur la diversité des talents des jeunes Nanterriens, qu’ils puissent s’exprimer, et de donner à voir cette diversité aux habitants. Nous partons d’appels à projets. Cette année, par exemple, il y aura un concours de montage de drones, une initiative intergénérationnelle. C’est aussi l’intérêt de la Semaine de OUF : favoriser le dialogue et montrer aux jeunes que la ville se fait avec eux.