A son ADN de solidarité, Nanterre a ajouté le gène écologique depuis plus d’une dizaine d’années. Quand on parle ADN, on parle héritage, transmission. De ce qui nous constitue, de ce qu’on lègue aux générations à venir. Il y a dix ans, quand la ville organisait la 1re édition d’ÉcoZone, c’était avec l’objectif de diffuser dans toute sa population une « véritable culture écologique, participative, concrète et quotidienne ». Jean-Paul Ciret, adjoint au maire délégué à l’environnement, à l’écologie urbaine et au patrimoine communal, souhaite que la collectivité prenne toute sa part pour « que demain le monde soit plus respirable, plus durable mais aussi plus juste et équitable ». En 2007, trois ans avant l’obligation légale, en adoptant un plan climat air énergie, la ville est entrée de plain-pied dans le développement durable. Il s’agissait là du premier pas d’une série de décisions qui font aujourd’hui de Nanterre, la ville qui produit le plus d’énergie renouvelable en Île-de-France. Et ce n’est pas tout : son empreinte carbone a diminué de près de 30 % entre 2011 et 2017, elle compte une flotte de véhicules électriques qui va encore s’agrandir, elle a totalement supprimé l’usage de produits phytosanitaires, étendu ses espaces verts, multiplié les jardins partagés, s’est engagée en faveur des espaces naturels et de la biodiversité… Aujourd’hui, commence concrètement la lutte contre les perturbateurs endocriniens et, demain, sera créée la zone à faible émission (ZFE) qui limite la circulation des véhicules les plus polluants dans la métropole. La réussite d’ÉcoZone est celle d’une ville d’écologie participative qui a su convaincre par l’exemple. Une ville où les grandes décisions et les petits gestes, ceux de chacun et de tous les jours, se rencontrent pour remporter la bataille écologique. Un espoir.
Le dossier
Écologie urbaine
Convaincre par l’exemple
Écrit par : Olivier Ruiz
