Lundi 2 septembre, 8h45. Les portes s’ouvrent enfin sur une école de terre crue et d’inox martelé. Tandis que les grands d’élémentaires regagnent la cour par l’allée centrale, les petits se dirigent avec leurs parents vers l’aile qui leur est réservée, au rez-de-chaussée et à l’abri de la fougue de leurs aînés. Il ne faudra que quelques heures aux élèves pour prendre possession des lieux : à l’heure de la récréation, les façades de l’école Miriam-Makeba résonnent déjà d’une vie nouvelle…
Des espaces flexibles
Organisé sur 4 000 m² et deux niveaux, le groupe scolaire vient compléter l’équipement d’un quartier en pleine évolution. Il comprend 6 classes maternelles et 9 classes élémentaires ainsi qu’un centre de loisirs. On notera la présence, côté maternelle, de deux dortoirs, une salle de motricité de 150 m² et une cuisine pédagogique ; pour les plus grands, un vaste centre de documentation et une salle d’évolution polyvalente. L’organisation des locaux a été conçue pour favoriser leur mutualisation et la mise en œuvre de projets communs. Du côté de l’équipe enseignante, on envisage de leur consacrer le projet d’école : « Le projet pédagogique est encore à préciser, souligne Cécile Tacherift, directrice de l’école Miriam-Makeba, mais il sera à coup sûr centré sur l’organisation des salles de classe. » Des espaces d’apprentissage flexibles ont été prévus – pour travailler seul ou en groupe – et les chaises pourront être remplacées par des ballons ou des vélos statiques. « La circulation en classe, le passage d’une posture à une autre selon l’activité favorisent l’attention des élèves », ajoute la directrice. La haute qualité environnementale exigée par la ville pour la construction du groupe scolaire a conduit les architectes Olivier Méheux et Pascal Thomas à utiliser la terre crue, une première en Île-de-France. Coût total : 15 millions d’euros dont 11 millions ont été financés par la ville.