Dossier : tranquillité

TRANQUILLITÉ

Toutes les facettes de la prévention

Écrit par : Olivier Ruiz

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Au-delà des actions sur la voie publique, la ville engage de nombreux dispositifs contre la délinquance, en direction des mineurs notamment, ou contre les violences sexistes.

Le 28 novembre dernier, la salle du conseil municipal s’est transformée en salle d’audience du tribunal de grande instance. Le temps de la simulation d’un procès d’assises, la prévention a pris une dimension bien vivante avant de se prolonger autour d’une table ronde sur la prostitution des mineurs. Cette action phare, organisée avec le Mouvement du nid, est caractéristique du travail partenarial de la mission prévention de la ville. Car la ville est au centre de tous les dispositifs qui opèrent sur son territoire en la matière : prévention routière, contre la délinquance et les violences sexistes… Au sein du conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance (CLSPD), qui regroupe les services de justice, de police, les associations du secteur, l’Éducation nationale, les bailleurs ou encore les transporteurs, elle impulse et coordonne sa politique de prévention.

Il y a les actions grand public (débat police/jeunes, Prox’Raid, chantiers éducatifs, stage de prévention routière, rallyes citoyenneté…), avec les élèves des écoles, collèges et lycées. Il y a également les opérations de sensibilisation de professionnels qui peuvent être au contact de délinquants ou de victimes. Et puis il y a des instances plus confidentielles, comme la cellule pour les primodélinquants. Coordonnée par la ville, elle se réunit tous les deux mois pour examiner 15 à 20 cas de primodélinquants de moins de 18 ans, orientés par le procureur. Avec l’aide sociale à l’enfance (ASE), la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), un accompagnement socioéducatif est construit sur-mesure. Avec 75 à 80 % de non-récidive, c’est un succès. Autre exemple, depuis 2017, la ville accueille des condamnés à des travaux d’intérêt général, dont des mineurs. Quelques dizaines de jeunes se mettent ainsi chaque année au service de la collectivité (42 en 2018). Troisième instance en direction des mineurs, le groupement local de traitement de la délinquance (GLTD). Il s’intéresse aux mineurs multirécidivistes pour essayer de rompre le cercle vicieux par des mesures plus coercitives, comme l’emprisonnement. Autre priorité dans la politique de prévention, un travail sur l’égalité femmes-hommes, contre les violences sexistes, contre la prostitution des mineurs qui augmente. Mis en lumière par la reconstitution de procès ou les actions organisées à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, elle se met en œuvre au quotidien. La ville agit en partenariat avec des associations comme l’Afed 92 (Accueil des femmes en difficulté) ou le CIDFF qui, entre autres, assurent des permanences d’aide aux femmes, ou encore l’Adavip, qui intervient au sein du commissariat pour les femmes victimes de violences conjugales.