Propos recueillis par Isabelle Fruchard
Deux mois après son ouverture fin novembre, quel premier bilan tirez-vous de la nouvelle épicerie locale et solidaire ?
Fin janvier, nous devrions accueillir plus de 50 familles, un chiffre supérieur à nos prévisions et qui devrait progresser jusqu’à une centaine. Ce sont des familles orientées par une commission composée de bénévoles de l’épicerie, et de représentants du CCAS et de la CAF. Elles s’inscrivent pour trois mois, renouvelables une à deux fois maximum, et ne payent que 15 à 30 % de la valeur courante des produits. L’idée est qu’avec les économies réalisées pendant cette période, elles financent un besoin ponctuel, comme l’achat d’un nouvel appareil ménager, la réparation d’une voiture en panne ou le remboursement d’une dette. Il peut s’agir aussi de perspectives plus positives, un départ en vacances par exemple. Pour assurer la mixité, nous ouvrirons l’épicerie sans critères dans quelques mois. Toutefois pour conserver le caractère solidaire, cette clientèle, qui ne bénéficiera pas des tarifs préférentiels, sera limitée au tiers de l’ensemble de nos usagers. Nous avons établi un partenariat avec Biocoop, Day by day et d’autres commerces locaux. Par ailleurs, nous mettons en place des animations jardinage ou cuisine et nutrition avec différents partenaires, comme La soupe aux cailloux, Planète sésame et l’association Revivre.