Enseignant-chercheur géographe, il a pris ses fonctions le 2 juillet et prépare sa première rentrée universitaire dans un contexte sanitaire très incertain.
Quelles sont vos priorités pour ce mandat de quatre ans ?
L’université est un service public mais aussi un acteur social essentiel. Elle connaît actuellement de nombreuses difficultés, des tensions budgétaires et des problèmes dus à la crise sanitaire. Notre projet s’appuie sur trois points :
une vraie démocratie interne, à laquelle participe l’ensemble des personnels de l’université ;
la consolidation des partenariats forts avec les collectivités territoriales comme la ville de Nanterre, le CNRS et les grandes agences de recherche ;
la lutte contre la précarité étudiante, qui s’est révélée encore plus fortement pendant la crise. C’est un immense sujet. Nous devons agir pour plus de solidarité et plus de réussite pour tous nos étudiants !
L’année s’annonce incertaine sur le plan sanitaire. Comment allez-vous l’organiser ?
Il existe une forte attente de se retrouver en cours ensemble. Attente partagée par les étudiants ET les enseignants. On a tous beaucoup souffert de cet éloignement. Pour cette année, on a construit un système de rotation hebdomadaire, alternant une semaine de cours à l’université et une semaine d’enseignement à distance. Cela nous permettra de suivre nos étudiants de près, tout en respectant les distances nécessaires en cours de TD [travaux dirigés]. Nous réfléchissons aussi à une extension des horaires au restaurant universitaire, dans les équipements sportifs et les bibliothèques afin d’accueillir des flux d’étudiants moins importants.
Quels dispositifs avez-vous prévus à la rentrée pour accueillir les 6 000 nouveaux étudiants ?
La reprise des cours sera décalée au 21 septembre. Durant les trois premières semaines de septembre, nous accueillerons les étudiants par petits groupes, pour les informer sur cette année inédite et les former à utiliser nos outils d’enseignement à distance. Nous allons aussi distribuer un questionnaire pour identifier les besoins en prêt de matériel informatique (ordinateur, clés 4G). On évalue les besoins à un millier d‘équipements, au moins. Enfin, nous allons prendre notre part de jeunes bacheliers plus nombreux que d’habitude à entrer à l’université, mais nous sommes au maximum de notre capacité. C’est tout l’enjeu du financement supplémentaire en cours de négociation, qui devra absolument être pérennisé. Il est primordial pour remplir notre mission et permettre aux jeunes d’ccéder à des formations universitaires de qualité.