Dossier / Jeunes talents 2021

Jeunes talents 2021 / dossier

Lumière sur les lauréats

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Malik Mensour, 27 ans, Parc Sud

Malik Mensour Un bac économique et social mention très bien, une prépa dans un lycée parisien réputé, une école de commerce d’excellence... le parcours de Malik ferait pâlir d’envie beaucoup de jeunes et de parents. D’ailleurs, il le reconnaît volontiers : « Je suis un peu un exemple dans mon quartier du Parc Sud. » Après une expérience de consultant à KPMG, le jeune homme est revenu dans l’entreprise nanterrienne qui lui a offert son premier job d’étudiant, le restaurant de burgers G La Dalle. Une enseigne florissante qui est passée d’un point de vente en 2019 à 47 aujourd’hui dans toute la France… « C’est un travail beaucoup plus concret que ce que je faisais au 30e étage d’une tour de la Défense », confie cet hyperactif. Une réussite qu’il partage avec les plus jeunes dès qu’il le peut : « Il faut savoir saisir sa chance. Il y a énormément de possibilités de travail en banlieue et on peut aller loin dans les études sans que cela coûte. »
@MALIK.MNS

Anaïs Kali, 29 ans, Université

Anaïs Kali En 2017, Anaïs a créé la société Plantologie urbaine. Son idée est de proposer aux entreprises des ateliers de cohésion d’équipe sur le thème de l’environnement. « Pour souder les équipes, je propose par exemple de lancer un potager dans les locaux d’une société. Les collaborateurs se retrouvent lors de la pause déjeuner pour faire pousser des légumes. Nos “plantologues” interviennent de temps en temps sur place pour donner des astuces de jardinage. Ça plaît beaucoup ! » Pour se lancer, Anaïs a sollicité un coup de pouce de la ville de Nanterre. C’est ainsi qu’elle a signé un contrat nanterrien de réussite (CNR) qui lui a permis d’acheter un appareil photo, outil indispensable pour soigner sa communication d’entreprise. En contrepartie, la jeune Nanterrienne a animé plusieurs ateliers de jardinage auprès des jeunes et des familles de Nanterre. Aujourd’hui, plusieurs grands groupes lui font confiance et font appel à ses prestations, à l’image d’Enedis, BNP Paribas ou la Société du Grand Paris. Depuis quelques mois, Anaïs organise des séminaires qui se déroulent au Château de Nanterre. « Nos animations auprès des salariés portent ici sur la transition alimentaire. Au Château, je m’appuie sur les nombreux acteurs du secteur alimentaire qui inventent l’assiette éco-responsable de demain. » PLANTOLOGIEURBAINE.FR

Léon Bourreau, 18 ans, Vieux-Pont

Léon Bourreau Concilier deux vies, aux aspirations bien différentes : rien d’impossible selon Léon. Côté face, il suit un BUT (bachelor universitaire de technologie) gestion administrative et commerciale des organisations, et veut enchaîner avec un master en ressources humaines. Côté pile, il a découvert le hip-hop en 5e et les réseaux sociaux à la fin de sa 3e. Avec 64 000 abonnés sur Instagram et 75 000 sur TikTok, Léon est une star qui fait partager sa vie. « Ça rend plus autonome : les marques nous offrent des voyages, des vêtements, nous invitent à la Fashion Week. Tout le monde devrait connaître ça une année. Et ça n’empêche pas le travail scolaire, j’ai eu mon bac avec mention assez bien ! » Léon a aussi tourné pour la saison 3 de la série Sam, sur TF1 : « J’y ai appris à être sérieux, on ne peut pas venir sur le tournage sans connaître son texte, ça rend responsable. » Dans dix ans, le petit dernier d’une famille de six se voit déjà père : « Je veux minimum 2, maximum 4 enfants, avoir des frères et soeurs y’a rien de mieux. » Côté professionnel, tout reste ouvert : « Je ne veux pas d’un métier commun et surtout pas d’une vie monotone ! »
@LENNSOW

Chahinaz Berrandou, 21 ans, République

Chahinaz Berrandou Une attirance précoce pour le journalisme, une passion pour le rap et une énergie débordante : c’est ce qui résume Chahinaz. La jeune étudiante en licence d’histoire à la Sorbonne multiplie les projets et les expériences : création d’une plateforme Plume banlieue, en septembre 2019 ; chroniqueuse dans l’émission After rap de Pascal Cefran sur la station Mouv’ de Radio France ; participation au média spécialisé dans le rap, La Pépite ; collaboration pour Faces cachées éditions ; influenceuse avec ses amies du collectif Jdid club… À 21 ans, Chahinaz a déjà acquis des compétences dans les domaines de la production, de la vidéo, de la radio ou de l’événementiel. Cette boulimique de travail, qui vit dans une chambre universitaire à Nanterre, trouve encore le temps pour un emploi de surveillante au collège André-Doucet. « J’aime cette polyvalence et je n’ai pas envie de m’enfermer dans une catégorie précise, répond-elle quand on l’interroge sur ses choix professionnels. Vingt-quatre heures dans une journée, ce n’est pas assez ! »
@PLUME BANLIEUE