Mabrouka Lahbairi
Avec l’aide du budget participatif 2019, cette habitante du Petit-Nanterre prépare une exposition de photos sur la mémoire des Potagers et des autres cités de Nanterre.
« J’ai longtemps vécu à la cité des Potagers qui vient d’être démolie, et je suis de près le projet de modernisation de l’hôpital. Le jardin japonais et celui du cloître seront ouverts aux habitants, et il est aussi prévu un jardin partagé. C’est important d’avoir plus d’espaces verts dans le quartier. J’ai appris aussi que les nouveaux appartements seront chauffés avec des panneaux solaires, et que l’on va aménager une fl ânerie avec des petits cafés, des expositions, une ressourcerie, etc. De manière générale, je trouve que c’est important de développer l’animation et la culture dans les quartiers. »
Kaci Bouamirene
À la tête de l’association solidaire Dir El Kheir, Monsieur Kaci, comme il est surnommé, fait tout son possible pour donner à manger aux Nanterriens qui ont faim.
« Parmi les grands projets conduits à Nanterre, je m’intéresse à la réhabilitation des tours Aillaud. Le local de notre association est au pied de la tour 24, et j’entends les voisins se plaindre des pannes répétitives des ascenseurs, de la vétusté des parties communes et des problèmes de sécurité à certaines heures de la journée. La rénovation urbaine prend du temps, je le sais, mais les habitants en ont besoin. Sinon, mon souhait pour 2022 est de répondre aux besoins des plus pauvres. Il y a de plus en plus de monde qui vient frapper à la porte du local de Dir El Kheir pour récupérer un colis d’urgence. Grâce au budget participatif, nous avons pu acheter un camion frigorifique et nous allons bientôt aménager une chambre froide dans laquelle on pourra stocker des produits frais. »
Yannick Avelino
Bénévole de l’association Électrolab dont il est cofondateur, il a piloté le projet de pousse-seringue open source imaginé pendant la crise sanitaire.
« Je m’intéresse particulièrement au Plan vélo car, depuis deux ans, je fais mes trajets domicile-travail à vélo, du Petit-Nanterre au Chemin-de-l’Île. Avant, je devais prendre la voiture pour aller travailler en banlieue. Nanterre est une ville où l’on peut habiter, vivre et travailler, c’est une chance pour les habitants, et un enjeu écologique important. Mais circuler à vélo à Nanterre est parfois compliqué, il y a beaucoup de pistes cyclables mais elles sont mal connectées. J’attends du Plan vélo qu’il uniformise et rende l’ensemble cohérent pour une meilleure sécurité. Les dix ans du Printemps de l’égalité sont également importants pour moi, et Électrolab y participe régulièrement. Nous voulons promouvoir la culture des sciences et des techniques, et cela commence par une culture de l’égalité dans ces domaines afin qu’ils soient émancipateurs, ouverts à tous et à toutes ! »
Jennifer Hamet-Bagnou
Neuropsychologue, doctorante au CNRS, elle a eu l’idée de l’association Les Lumières nanterriennes qui veut aider les jeunes de Nanterre à trouver leur voie.
« Même s’il y a des progrès récents en ce domaine, le Printemps de l’égalité est un évènement très important pour moi, et je suis contente que la ville ne l’oublie pas malgré la situation sanitaire. La question de l’égalité, principalement celle de l’égalité femme-homme, reste un combat à mener tous les jours. De même que la lutte contre les discriminations dont on voit qu’il reste beaucoup à faire. C’est triste de se dire qu’en 2022 on peut encore être rabaissé parce qu’on est une femme ou à cause de sa couleur de peau. D’ailleurs, avec mon association, j’ai l’intention d’organiser rapidement des tables rondes destinées aux lycéennes pour leur faire rencontrer des femmes ayant réussi professionnellement, occupant des postes à responsabilités ou ayant monté leur boîte. Bref, des modèles ! »