Printemps de l’égalité 

Printemps de l’égalité

L’égalité, ça commence tôt !

Écrit par : Catherine Portaluppi

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Assia Diab, ex-joueuse du PSG, est venue échanger quelques balles.

Permettre aux filles de se sentir égales aux garçons, et à tous les enfants de s’épanouir quel que soit leur genre, côté activités, sorties, centres d’intérêt, sports et même futurs métiers : un objectif éducatif de la ville qui s’exprime en particulier dans les centres de loisirs.

Oui, les filles ont le droit de jouer au foot et les garçons d’aimer danser ! Au centre de loisirs maternel Voltaire, l’animatrice Ophélie Fulbert déconstruit les stéréotypes autour des métiers et des jeux, en invitant une femme pompier, un homme pâtissier, un garçon adepte du double dutch à rencontrer les enfants. Ce mercredi de février c’est une footballeuse du quartier, Assia Diab, 18 ans – ex-joueuse au PSG ! – qui vient échanger quelques balles avec le groupe. « Au début, certains parlaient de “sport de filles” ou de “sport de garçons”. Mais on a dans notre groupe une fille qui fait de la boxe, une autre qui adore le foot, raconte l’animatrice. Même chose avec des jeux comme la dînette ou la corde à sauter, beaucoup de garçons aiment y jouer. Mon objectif avec ce projet c’est que les filles puissent se dire : “Moi aussi je peux tout faire.” Qu’elles ne se brident pas ! »

S’accorder sur une définition commune

« C’est important de réfléchir ensemble à nos conceptions de l’égalité, différentes selon notre éducation, notre culture, et de s’accorder sur une définition commune, une base de travail de l’équipe », explique Benjamin Barreau, directeur du centre de loisirs du Chemin-del’Île. Titulaire d’un master en sciences de l’éducation et spécialisé sur les questions d’égalité femmes-hommes, il mène une réflexion globale sur l’égalité. Elle se décline par exemple dans la recherche de mixité au sein des groupes d’activités, dans le choix de livres pour qu’ils ne présentent pas seulement des héros ou dans la réalisation d’une activité autour des femmes de sciences. Il a aussi organisé une formation pour ses animateurs et le corps enseignant des deux écoles du territoire (Wallon et Voltaire) autour de la cour de récré : « Les espaces publics sont majoritairement pensés par des hommes, pour des hommes ou des garçons. Que peut-on mettre en place pour favoriser une occupation équilibrée de la cour ? Car souvent les garçons occupent tout l’espace central alors que les filles sont cantonnées aux côtés. »

Un diagnostic d’ici à juin

Cette démarche de sensibilisation à l’égalité, impulsée par le service enfance loisirs et animation de la ville, sera complétée par un diagnostic mené d’ici à juin dans cinq centres de loisirs nanterriens. Une étudiante sera ainsi chargée de repérer les pratiques genrées ou non genrées des équipes d’animation.