Parade(s)

Parade(s) 2022

La joie des retrouvailles

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Des émotions, des frissons et du rire, voilà ce que la 32e édition du festival Parade(s) promet de répandre dans les rues de Nanterre, les 3, 4 et 5 juin. Ne boudez pas votre plaisir : après deux ans d’absence, le bonheur de se retrouver n’en sera que plus grand, et les surprises seront au rendez-vous !

Propos recueillis par Catherine Portaluppi

Lucie ChampenoisLucie Champenois, conseillère municipale déléguée à la culture

2022 marque le retour de Parade(s) après deux ans d’absence. En quoi ce festival des arts de la rue est-il important pour la ville et pour ses habitants ?
Lucie Champenois : Après ces deux années d’arrêt, nous espérons que Parade(s) apportera beaucoup de joie aux Nanterriennes et aux Nanterriens : la joie de se retrouver pour des spectacles gratuits, des découvertes artistiques à vivre ensemble, en plein air, en pleine rue. Car amener la culture dans la rue permet aux habitants de s’approprier l’espace public. Nous savons que les salles ont encore du mal à se remplir après deux ans de crise sanitaire et de vie culturelle compliquée. Gageons que ce week-end festif sera un tremplin, qu’il donnera aux gens le goût de revenir vers la culture, et même, aux plus jeunes, l’envie de commencer un parcours culturel.

Quel est votre sentiment à la veille de cette 32e édition ?
L. C. : Comme tous les Nanterriens, j’attends ce rendez-vous chaque année avec beaucoup d’impatience. En tant qu’élue, je suis ravie de découvrir l’envers du décor et de relever le défi, avec la direction du développement culturel, de construire un évènement qui réponde aux envies des habitants et qui leur plaise. Durant la crise sanitaire, la ville n’a pas abandonné les artistes : elle a fait le choix de les soutenir en indemnisant ceux qui étaient programmés pour l’édition de 2020 et en reportant leurs productions l’année suivante, grâce aux Clins d’oeil de Parade(s). Ces spectacles ont accompagné les animations de l’été à Nanterre. Nous travaillons d’ailleurs à pérenniser ces animations estivales, enrichies d’un volet culturel avec des concerts, des stages, etc.

Pourquoi la ville a-t-elle choisi de soutenir les arts de la rue avec un festival si important ?
L. C. : Parade(s) est en effet l’un des plus grands festivals français d’arts de la rue. Nous sommes fiers de favoriser le rayonnement de la ville de ce point de vue, de montrer qu’à Nanterre on sait faire la fête, qu’il fait bon s’y rendre pour passer de joyeux moments ou pour y vivre. Ce festival représente un double engagement pour la municipalité : proposer un évènement accessible à toutes et tous et soutenir une branche culturelle longtemps sous-cotée – comme le sont parfois aujourd’hui encore les musiques et les danses urbaines, qui ne sont pas des arts dits « traditionnels ». Avec Parade(s), nous affirmons l’idée que la rue nous appartient et qu’il n’existe pas de sous-culture !

Au-delà de Parade(s), de quelle façon la ville de Nanterre soutient-elle le spectacle vivant ?
L. C. : Nos actions sont multiples, toujours en direction des habitants. À la Maison de la musique et Daniel-Féry, les programmations sont riches et variées en musique, en danse, en cirque…, et à des tarifs très faibles, donc accessibles. La ville est également aux côtés du théâtre Nanterre-Amandiers, dont elle cofinance les travaux de rénovation avec l’État, le département et la région. Nous proposons aussi à chaque enfant scolarisé en maternelle et en élémentaire à Nanterre un parcours éducatif artistique et culturel construit avec la saison jeune public et nos partenaires du territoire. Nous aimerions en outre présenter des spectacles aux tout-petits, sur le modèle du prix des bébés lecteurs organisé par les médiathèques. Commencer très tôt l’éducation artistique et culturelle, c’est donner l’envie et le goût du spectacle vivant aux familles dès l’arrivée du bébé (étant moi-même jeune maman, je le vois bien aujourd’hui). Enfin, la ville soutient les pratiques amateurs et semi-professionnelles en accompagnant les associations culturelles, en leur permettant par exemple de répéter et de se produire à la Salle des fêtes. Sans oublier l’organisation de la Fête de la musique, qui revient ce mois-ci. Une nouvelle occasion d’être ensemble, dehors, pour un moment festif !