Culture

Arts plastiques

Les artistes sont lâchés !

Écrit par : Guillaume Gesret

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Dans le cadre d’une résidence à Nanterre, deux artistes donnent rendez-vous aux habitants ces prochaines semaines dans le but de créer des oeuvres collectives.

Alexandra Arango et Alexis Guillier ne connaissaient pas grand-chose de Nanterre avant d’être invités en résidence dans le cadre d’un Contrat local d’éducation artistique. La première habite Saint-Denis, le second Montreuil. Depuis septembre, les deux artistes arpentent la ville en allant à la rencontre des enseignants, des acteurs associatifs et culturels. Le point commun de leurs projets ? Confronter leur regard sur Nanterre aux perceptions subjectives des habitants. À l’issue des multiples échanges programmés jusqu’en juin, les deux plasticiens réaliseront une oeuvre collective et participative. En décembre, Alexandra Arango a mené sa première intervention auprès des habitants (nos photos). Avec son marqueur Posca, la « street » artiste a réalisé un dessin participatif sur la baie vitrée de la maison de quartier Berthelot. « Mon projet vise à dessiner Nanterre avec la complicité des Nanterriens », explique celle qui interviendra jusqu’en mars dans les écoles et dans les espaces publics pour dessiner des carnets de ville et concevoir des fresques murales. À partir du 27 janvier, elle investira aussi la vitrine de l’espace d’art La Terrasse où l'une de ses oeuvres sera présentée. « La porte sera ouverte, j’invite les Nanterriens à venir me voir. » Alexandra Arango leur parlera certainement de la grande œuvre participative qu’elle compte installer en juin sur la place Nelson-Mandela. De son côté, Alexis Guillier tente de capter les ressentis des habitants du Petit-Nanterre. « J’enregistre actuellement des témoignages pour recueillir les perceptions visuelles, sonores et odorantes. » L’artiste s’intéresse aux regards portés par les enfants et les adultes sur leur quartier. « À partir de toute cette matière, je compte réaliser une maquette ou une cartographie qui synthétisera l’image que les gens se font du Petit-Nanterre. » Bien sûr, cette maquette ne sera pas objective. Les proportions seront déformées en fonction des perceptions… intimes.