En quoi consistent ces « conversations musicales » ?
Laurent Cuniot : L’idée est d’inviter le public à voyager dans le temps, d’un passé plus ou moins lointain à un présent plus ou moins contemporain, pour l’amener à comprendre ce qui se passe dans la tête d’un compositeur. Comment imagine-t-il la musique tout en se confrontant aux contraintes du temps, des notes et des rythmes ? Comment entend-il intérieurement la sonorité des instruments ? Comment l’évolution technologique façonne-t-elle le langage musical au fil des siècles ?
Quel est le but de cette compréhension que l’on peut dire augmentée ?
L.C. : Le but est de donner au public quelques clés de compréhension afin de le mettre dans les meilleures conditions possibles pour recevoir les projets qui lui sont proposés, qu’il s’agisse de pièces du répertoire ou de créations.
Vous êtes vous-même compositeur. Vous n’avez-pas peur de dévoiler vos secrets de fabrication ?
L.C. : Au contraire ! Il n’y a pas de territoire réservé à la création musicale. Ce qu’a montré TM+ depuis vingt ans qu’il est à Nanterre, c’est que chacun peut, à partir du moment où il est mis en situation de le faire, accéder à des imaginaires nouveaux.
L’important pour nous est de diffuser cet ADN le plus largement possible.