Plonger dans l’immensité de l’espace, ressentir les sensations de Neil Armstrong lorsqu’il endosse son scaphandre et pose le pied sur la Lune le 20 juillet 1969, découvrir la bande-son de la mission Apollo 11… le nouveau spectacle de Thierry Balasse et de sa compagnie Inouïe, Cosmos 1969, c’est tout cela à la fois. Une immersion sonore, visuelle, sensorielle dans une dimension nouvelle, où les sons des synthétiseurs Moog et EMS (commercialisés en 1969 !) s’accordent si bien avec le voyage dans l’espace. Metteur en scène et compositeur de musique électroacoustique, Thierry Balasse n’est pas un inconnu à Nanterre. En 2012, il y a créé La Face cachée de la Lune, d’après le célèbre album des Pink Floyd, The Dark Side of the Moon, joué avec les instruments et accessoires d’origine. En ce début d’année, il revient avec un autre spectacle, une nouvelle fois lié à l’astre lunaire et coproduit par la Maison de la musique.
Sur scène, six musiciens rejouent des titres cultes de Pink Floyd, David Bowie, King Crimson et des Beatles. Un univers musical de la fin des années 1960 enrichi par une composition de Thierry Balasse, Quanta Canta, inspirée de phénomènes naturels de l’espace et fondée sur des synthétiseurs d’époque. Flottant au-dessus d’eux, une acrobate en apesanteur évolue le long d’une ligne courbe et nous fait vivre les différentes étapes de la mission Apollo 11. « J’ai voulu marier deux passions, l’une pour le son et la musique, et l’autre pour l’astronomie », confie Thierry Balasse.
Un univers artistique à part entière
Autour du spectacle Cosmos 1969, plusieurs initiatives artistiques et scientifiques évoqueront cette nuit extraordinaire de l’été 1969. Réunies dans un cycle intitulé Objectif Lune, elles s’étendront tout au long du mois de janvier. Petits et grands pourront ainsi se mettre dans la peau de Thomas Pesquet en testant deux installations immersives (lire Zoom sur… ci-dessous). Samedi 6 janvier, à 20h30, à l’occasion de l’ouverture d’Objectif Lune, le cinéma Les Lumières projettera Moonwalkers, une comédie inspirée par les rumeurs de l’époque : et si l’homme n’avait finalement jamais marché sur la Lune ? Mercredi 31 janvier, une astrophysicienne, Dida Markovic, animera une conférence-spectacle. Baptisée Entropy, elle mêlera musique électronique et vidéo tout en nous parlant de la naissance des galaxies et de l’émergence des trous noirs.
Enfin, jusqu’au 20 janvier, Radio Agora installera son studio d’enregistrement dans le hall de la Maison de la musique et ouvrira son micro à plusieurs invités ainsi qu’aux habitants de Nanterre conviés à raconter leur fi lm ou livre préféré de l’espace. Alors, parés à décoller ?
A l'écoute - En direct : Rencontre avec Thierry Balasse