Culture

Une saison pas sage du tout !

Sans doute agitée par les remous de Mai 68, la saison musique et danse n’en fait qu’à sa tête… pour le bonheur des grands et des petits !

C’est dans le cadre verdoyant des jardins de la Maison de la musique, et sous un beau soleil estival, que les Nanterriens ont eu, dès le mois de juin, un avant-goût de la saison 2018-2019. Un menu artistique aussi abondant que varié, résolument transgénérationnel, puisque la saison jeune public et la programmation de la Maison de la musique fusionnent cette année en un joyeux banquet (lire p. 22 du Nanterre info n° 434). Le décloisonnement ne concerne pas seulement l’âge des spectateurs, les portes s’ouvriront également sur des scènes inédites – des espaces verts aux parkings municipaux jusqu’aux recoins les plus méconnus de la Maison de la musique – et sur de nouveaux horizons artistiques, associant à la musique et à la danse traditionnellement très présentes à Nanterre, de nouvelles formes comme le théâtre, les marionnettes ou les arts du cirque. Fin octobre, notamment, l’acrobate Yoann Bourgeois viendra présenter son spectacle Minuit. Mais pas que… « Nous lui avons demandé de mettre la Maison sens dessus dessous. Il y aura beaucoup à voir et à entendre avant et après la représentation ! » promet Dominique Laulanné, directeur artistique de la Maison de la musique.

Restons sur Terre
Artistes accomplis ou en devenir, d’ici ou d’ailleurs, tous les talents viendront enrichir la programmation de danse : du hip-hop des Japonaises Tokyo Gegegay (notre photo) et de Kader Attou au flamenco décalé de Rocío Molina, de l’extravagante Robyn Orlin aux compositions d’Alban Richard associé au musicien Arnaud Rebotini, sans oublier les danseurs de la 4e édition des Premières Scènes hip-hop qui viendront se confronter à la chorégraphie. Au mois d’octobre, le danseur et chorégraphe Fabrice Lambert, artiste associé à la Maison de la musique, ouvrira le bal avec son solo Gravité, une pièce de trente minutes à voir en famille. À partir du premier semestre 2019, il réunira une centaine de danseurs amateurs de tous âges autour d’un projet participatif intitulé Nous resterons sur Terre. La musique sera bien évidemment du voyage tout au long de la saison, de l’électro-rock de Nasser au blues d’Ali Amran en passant par la pop de Girls in Hawaii et le chant traditionnel de l’icône bangladaise Farida Parveen associée à l’ensemble TM+. Que vous soyez plutôt ballade malicieuse avec le pianiste japonais Koki Nakano et son acolyte violoncelliste Vincent Segal (musique de chambre), parcours méditatif dans le sillage du clarinettiste Yom et du violoniste Théo Ceccaldi (jazz), ou tenté par l’underground berlinois des années 1930 avec le chanteur Ivo Dimchev, il ne vous reste plus qu’à embarquer pour une nouvelle saison !