La poésie et le sens de l’absurde de Yann Frisch font de lui un véritable artiste. Le magicien de 28 ans ne se contente pas d’accomplir des numéros virtuoses comme dans une émission télévisée du samedi soir, il déjoue ses tours en même temps qu’il les joue, les met en abyme. Il est devenu l’un des chefs de file de la magie nouvelle, un mouvement qui fait entrer les arts de l’illusion dans le champ de la création contemporaine. Il est magicien, mais aussi clown, conteur, un peu jongleur. Sa singularité attire d’ailleurs les regards. Pour preuves, le musicien Ibrahim Maalouf lui a proposé de faire sa première partie à l’Olympia et Yann Barthès l’a invité sur le plateau de son émission. Programmé au 104 et au Théâtre du Rond-Point, Yann Frisch jouit d’une notoriété méritée dans le monde médiatique et culturel.
Dans la pièce Le Syndrome de Cassandre, présentée ce mois-ci à la Maison de la musique, Yann Frisch est grimé en clown portant un manteau noir et un gros nez gris. Hagard, mangeur compulsif de bananes, le personnage qu’il incarne surgit sur scène en annonçant un incendie dans les coulisses. Il aimerait qu’on le prenne au sérieux mais, comme Cassandre, personne ne croit en ses prophéties. Pour survivre à cette douloureuse indifférence, le génial illusionniste manipule un tas d’objets, lesquels sont prétextes à parler de lui, de sa mère, de la vie et de la mort. Cette tragi-comédie déclenche immanquablement les rires du public, ce qui condamne le personnage à vivre « comme une blague à deux pattes ». À travers une légèreté apparente, progressivement, le spectateur perd pied et prend part malgré lui au destin funeste du clown. Ce spectacle est à la fois émouvant et subversif. Si Cassandre a fait le malheur des hommes, elle fait aujourd’hui le succès de Yann Frisch et le plaisir du public !
Dans la pièce Le Syndrome de Cassandre, présentée ce mois-ci à la Maison de la musique, Yann Frisch est grimé en clown portant un manteau noir et un gros nez gris. Hagard, mangeur compulsif de bananes, le personnage qu’il incarne surgit sur scène en annonçant un incendie dans les coulisses. Il aimerait qu’on le prenne au sérieux mais, comme Cassandre, personne ne croit en ses prophéties. Pour survivre à cette douloureuse indifférence, le génial illusionniste manipule un tas d’objets, lesquels sont prétextes à parler de lui, de sa mère, de la vie et de la mort. Cette tragi-comédie déclenche immanquablement les rires du public, ce qui condamne le personnage à vivre « comme une blague à deux pattes ». À travers une légèreté apparente, progressivement, le spectateur perd pied et prend part malgré lui au destin funeste du clown. Ce spectacle est à la fois émouvant et subversif. Si Cassandre a fait le malheur des hommes, elle fait aujourd’hui le succès de Yann Frisch et le plaisir du public !