Ambra Senatore, que la Maison de la musique avait accueillie en résidence la saison dernière, présentera le 26 janvier sa première création chorégraphique et théâtrale pour le jeune public (à partir de 6 ans), Nos amours bêtes. Avec l’aide de l’auteur Fabrice Melquiot, la chorégraphe a inventé un drôle de jeu : cinq danseurs racontent un conte en suivant des règles bien précises. Mais ils ne pourront poursuivre leur récit qu’à condition de relever des défis, quitte à demander de l’aide au public. La scène devient une cour de récréation où tout est permis. Et si l’enfance ne nous quittait jamais ?
C’est aussi la question que se posent Françoise Bal Goetz et Jordan Malfoy. Elle est danseuse classique, il est danseur hip-hop ; elle a 76 ans, il en a 29. Dans En un éclat, Laurence Henry (compagnie a k entrepôt) fait dialoguer les corps et les âges, associant à la danse, le théâtre et la calligraphie (les 27 et 30 mars, à partir de 2 ans).
Également accessible au jeune public à partir de 6 ans, Twice réunit sous le même intitulé deux écritures chorégraphiques : celle de la Sud-Africaine Robyn Orlin, invitée régulière de la Maison de la musique, et du Français Emmanuel Eggermont. Le 6 avril, les danseuses Jihyé Jung, sud-coréenne, et Wanjiru Kamuyu, kenyane, inviteront les jeunes spectateurs à faire l'expérience de l’altérité et de la complexité du monde.
Alban Richard est lui aussi de retour à Nanterre. Venu en 2017 avec Pléiades, il présentera le 19 avril sa dernière création, Fix me. Le directeur du Centre chorégraphique national de Caen a confié à Arnaud Rebotini, César 2018 pour la bande originale du fi lm 120 battements par minute, le soin de composer une symphonie techno pour synthétiseurs analogiques. Sous le scintillement des boules à facettes, les corps tendus de quatre danseurs déploient jusqu’à épuisement un lexique gestuel inspiré de discours politiques et de prédications.
La danse de Rocío Molina n’est pas moins viscérale. Dans Caída Del Cielo, la jeune prodige du nouveau flamenco puise la force organique de son art au plus profond de sa chair et forge son propre langage. Quatre musiciens accompagnent les mutations de la danseuse, passant insensiblement de la musique flamenca au rock. Considérée comme l’une des meilleures bailaoras (Ndlr : danseuse de flamenco) actuelles, Rocío Molina se produira pour la première fois à Nanterre le 18 mai.