Culture

Musique

Rap au féminin

Écrit par : Guillaume Gesret

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Billie Brelok

La soirée promet d’être volcanique. Sur le plateau de la Maison Daniel-Féry, le public va découvrir deux rappeuses engagées et éruptives. La première, la régionale de l’étape, s’appelle Billie Brelok (notre photo). Les Nanterriens la connaissent puisqu’elle vit dans notre ville depuis toute petite et a fait de Daniel-Féry sa deuxième maison. « C’est là que j’ai commencé à rapper, un soir d’Open mic. Depuis, l’équipe de Daniel-Féry m’a toujours encouragée. C’est un lieu capital pour moi et les Nanterriens de ma génération. » Le 22 février, Billie présente le deuxième volume de son EP, Gare de l’Ouest, sorti en novembre dernier. Un des clips a d’ailleurs été tourné à la Maison Daniel-Féry. Dans cet album, l’artiste aborde les thèmes qui lui sont chers avec un talent d’écriture indéniable. Au sujet de ses textes, elle les qualifie d’« hara-kiri permanent, un magma givré et langoureux qui se plante dans le sol comme un couteau rouillé ». À 33 ans, avec ce nouvel opus, elle confirme qu’elle ne mâche pas ses mots.

L’autre rappeuse se nomme Dope Saint Jude. Elle est sud-africaine et repousse elle aussi les frontières de l’innovation du hip-hop. Militante queer et ancienne étudiante en sciences politiques au Cap, Dope Saint Jude questionne les représentations de genres et l’image de l’Afrique sur des musiques ultra dansantes. Ses histoires ont attiré l’attention de MIA, la star britannique, qui l’a choisie pour participer à la campagne d’une grande marque de prêt-à-porter. Cette médiatisation lui a valu une tournée aux États-Unis et en France. Elle est de passage à Nanterre et elle vaut le déplacement !

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Ecoutez l'album Gare de l’Ouest, volet 2