L'interview de Billie Brelok par Guillaume Gesret
« Je suis heureuse de jouer à Daniel-Féry »
A quelques jours de son concert à la maison Daniel-Féry, la Nanterrienne Billie Brelok se livre avec son franc-parler habituel.
Votre album est sorti en novembre dernier, comment est-il reçu par le public et les critiques ?
Très bien (rires) ! Cet opus est le deuxième volume d’un projet que je mène en indépendant. On pourrait penser que c’est la mer à boire quand on est seul à conduire sa barque, mais finalement c’est agréable de ne pas subir de pressions sur le planning et sur mes propositions artistiques. La tournée a commencé à Paris, au centre culturel FGO-Barbara à la Goutte-d’Or. Le public était très chaleureux et MASS (animateur des Open Mic à Nanterre) m’a fait l’honneur de monter sur scène avec moi. C’était un beau lancement, avant les dates à Saint-Germain-en-Laye, Argenteuil, le Blanc-Mesnil et maintenant Nanterre.
J’imagine que c’est toujours un plaisir de faire un concert à Daniel-Féry pour vous ?
Daniel-Féry est un peu ma deuxième maison. Je la fréquente depuis que je suis toute petite. Je me souviens qu’avec le centre de loisirs, j’avais présenté un spectacle de marionnettes. Depuis j’y ai fait du théâtre, des ateliers d’écriture et de la musique. C’est à Daniel-Féry que j’ai commencé à rapper à l’occasion d’un Open Mic. Toute l’équipe n’a cessé de m’encourager et de m’aider depuis. Par exemple, elle m’a accueillie pour réaliser le clip du morceau « Plaisance ». J’ai entendu dire que Daniel-Féry allait fermer, je suis très inquiète. Un lieu comme celui-là donne accès à la culture aux jeunes qui n’osent pas se rendre à la maison de la musique. C’est un relais essentiel de la culture populaire et de proximité.
Vous habitez toujours à Nanterre, quel rapport entretenez-vous avec cette ville ?
J’aime ses habitants, son histoire populaire, le fait qu’elle ait accueilli des immigrés et qu’elle ait donné à tous l’accès à la culture et à l’éducation. Pour autant, Nanterre a changé ces dernières années. Je parle de la gentrification dans un de mes morceaux, aujourd’hui, j’ai l’impression de vivre au-dessus de mes moyens en habitant à Nanterre. Je ne dis pas qu’il ne faut pas faire évoluer certains quartiers, personne ne veut que les cités en souffrance restent dans le formol. Mais attention à ne pas repousser les franges les plus populaires !
Le 22 février, que verra-t-on sur scène ?
Mon album a pour titre « Gare de l’Ouest », j’embarque donc le public dans un voyage en plusieurs étapes. Je serai avec trois musiciens (basse, guitare et DJ) qui ont la particularité d’être cagoulés sur scène. Si tout va bien, il y aura des invités pour quelques featuring.