Depuis 2012, le festival La Terre est à nous met en lumière des expressions artistiques populaires et néanmoins peu représentées dans les salles de spectacle parisiennes. La programmation, à l’image de la diversité culturelle des Nanterriens, fait se succéder des musiques traditionnelles gnawa, guadeloupéenne ou réunionnaise, des chants portugais, basques et des fêtes menées par des virtuoses de l’accordéon ou des percussionnistes africains… Les artistes vivent pour moitié dans des pays lointains, les autres sont des musiciens nanterriens à qui l’on offre l’opportunité de partager leur patrimoine musical. Le public a aujourd’hui adopté ce festival qui s’est implanté un peu partout dans la ville. La grande salle de la Maison de la musique accueille des spectacles et des rencontres gratuites sont proposées dans les foyers Adoma, dans les centres sociaux, au café solidaire Emmaüs ou encore dans les bars de la ville. Pour cette nouvelle édition, le festival explore de nouveaux lieux pour toucher un public plus large encore : le Château de Nanterre et la Ferme du bonheur.
La direction du Développement culturel de la ville de Nanterre a travaillé étroitement avec les associations Traddamus, Diatotrad et Emad pour boucler la programmation. Plusieurs temps forts sont attendus, notamment le vendredi 15 mars avec le chanteur et porte-parole de la jeunesse égyptienne Abdullah Miniawy. Il sera sur la scène de la Maison de la musique aux côtés du trompettiste Erik Truffaz. La semaine suivante, une star de la musique du Bangladesh, Farida Parveen, croisera la route des musiciens de TM+. Le public pourra également faire la fête à la Ferme du bonheur le jeudi 14 mars, en participant à un bal qui met à l’honneur la musique guadeloupéenne, les chants balkaniques et l’afrobeat franco-malien. Un autre grand bal devrait attirer la foule à l’Espace Chevreul, le samedi 6 avril. Des accordéonistes talentueux joueront des musiques traditionnelles d’hier et d’aujourd’hui, en provenance des différentes régions hexagonales.
Pour être complet, le festival La Terre est à nous ouvre aussi des ateliers pour découvrir la danse tahitienne, la tarentelle du sud de l’Italie et les chants polyphoniques du Portugal. Lors de la soirée de lancement, le mardi 12 mars, une rencontre avec des artistes en exil est organisée à l’Agora.