Culture

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Une vue dégagée sur l’art d’aujourd’hui

Écrit par : Isabelle Fruchard

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La Terrasse, espace d'art de Nanterre.
Crédit : Pierre-Yves Brunaud

Après une longue parenthèse, La Terrasse, espace d’art de Nanterre, fait sa rentrée et celle-ci est riche en actualités. Gros plan sur un équipement qui promeut les arts plastiques dans toute la ville.

Assis par terre devant l’une des œuvres de Zohreh Zavareh, la poule sans tête, le trône en cire orangée ou le radiateur plus vrai que nature, les élèves du collège André-Doucet inscrits aux vacances apprenantes sont absorbés par leur dessin. La scène se passe début juillet à La Terrasse, espace d’art de Nanterre. Elle est caractéristique de l’esprit de ce lieu inauguré en juin 2014 au cœur d’un quartier en pleine transformation. Un lieu ouvert, notamment aux plus jeunes invités à s’immerger dans la production culturelle d’aujourd’hui. Un espace pluridisciplinaire accordant une large place aux arts plastiques, mais aussi à la danse et à la musique.

Comme partout ailleurs, l’épidémie de Covid-19 a chamboulé la programmation. Prévue au printemps, l’exposition de Zohreh Zavareh, Le nommé chien plat et autres histoires, n’ouvre au grand public qu’à partir du 2 octobre. Cette jeune artiste d’origine iranienne, lauréate du Prix du conseil départemental lors du 64e Salon de Montrouge, présente une installation mettant en scène des objets d’apparence ordinaire, passant parfois presque inaperçus. C’est ensuite Mário Macilau, un photographe autodidacte né au Mozambique, qui investira les lieux, dans le cadre de la saison Africa 2020.

Il y présentera une série intitulée Cercles de mémoire évoquant l’héritage colonial de son pays, au travers de paysages de décombres et de portraits en surimpression. Au-delà des murs de La Terrasse, les artistes investissent aussi l’espace public. Ainsi, la conque dans le parc des Anciennes-Mairies est confiée tous les deux ans à un nouveau peintre, et la sculpture Beautiful View#1 de Lang et Baumann domine les Terrasses depuis septembre 2019. Prochainement, c’est le plasticien Robert Millin qui reprendra le fil de ses échanges avec les habitants du Petit-Nanterre, à partir d’un parcours de caissons lumineux. Autant de liens avec les publics et le territoire qui tiennent à cœur au nouveau directeur, Emmanuel Posnic.

« Mon souhait est d’intensifier encore le lien entre l’art et la ville afin que les œuvres et les expositions fassent écho au contexte de Nanterre : l’hospitalité, l’histoire industrielle, l’attention à l’autre et à l’environnement, les pratiques sportives, etc. »

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