Propos recueillis par Catherine Portaluppi
Pourquoi avoir choisi Nanterre ?
Parce que c’est un lieu magique, emblématique de notre histoire moderne du théâtre, où la création a été grande et puissante ! Ce théâtre a aussi été mon école du spectateur, j’y ai vu des spectacles magnifiques montés par Patrice Chéreau, Jean-Pierre Vincent, Luc Bondy, Olivier Py… Et puis la période est intéressante avec les travaux à venir : le moyen d’ouvrir un nouveau chapitre en entrant par les coulisses, et non par la grande porte.
Ces travaux vont durer deux ans. Comment allez-vous gérer cette période d’entre-deux ?
C’est un projet en soi ! Une salle provisoire va naître dans les anciens ateliers, elle est indispensable pour garder le lien avec le public. Nous voulons aussi travailler avec la Maison de la musique ou le théâtre Bernard-Marie-Koltès à l’université. Il faut enfin rassurer les équipes qui vont devoir être relogées, des habitudes vont changer, c’est toujours angoissant.
Quelles sont les grandes lignes de votre projet aux Amandiers ?
J’ai l’idée de créer des saisons partagées dès 2023, avec des artistes invités à travailler avec moi sur la programmation, chacun pendant une saison : Julien Gosselin, Joël Pommerat, Tiphaine Raffier et Anne-Cécile Vandalem. Ce lieu est immense, il a besoin d‘être partagé. Le compagnonnage permettra de faire bouger nos lignes esthétiques et de présenter au public des saisons qui ne se ressembleront pas.