En dépit des travaux qui ont commencé, le théâtre Nanterre-Amandiers présente une saison imaginée par son nouveau directeur. Avec ses propositions, Christophe Rauck compte bien renouer avec le public nanterrien.
C’est dans les ateliers où sont d’ordinaire façonnés les décors que les spectacles seront présentés cette saison. Ce théâtre éphémère comprenant 400 places fera la part belle aux auteurs ces prochains mois. « Créer, partager, désirer et accompagner », tels sont les points cardinaux du projet artistique de Christophe Rauck. Cette saison, le directeur de Nanterre-Amandiers convoque des textes classiques (Henri VI de Shakespeare, Tartuffe de Molière, La Mouette de Tchekhov), mais aussi un répertoire contemporain avec l’auteure suédoise Sara Stridsberg qui cogne contre le patriarcat dans sa pièce La Faculté des rêves, et pose la question du genre dans Dissection d’une chute de neige. D’autres problématiques de notre époque sont abordées au fil des mois : l’auteure Tiphaine Raffier nous interroge sur notre éthique dans La Réponse des Hommes, tandis que le metteur en scène danois Tue Biering raconte avec beaucoup de résonance avec le présent l’histoire de l’immigration aux États-Unis dans Dark Noon.
Le nouveau directeur s’ancre aussi dans l’histoire du théâtre des Amandiers en présentant la pièce Quai Ouest de Bernard-Marie Koltès, qui avait été montée en 1986 par son illustre prédécesseur Patrice Chéreau. Christophe Rauck et son équipe ont envie d’être en prise avec l’histoire de la ville de Nanterre mais aussi avec celle de ses habitants. Comme ils l’ont déjà fait au Théâtre Gérard-Philipe à Saint-Denis et au théâtre du Nord à Tourcoing, ils s’évertuent à diffuser la culture auprès de tous. Ainsi, avec la pièce Le Legs de Marivaux, les comédiens iront jouer en janvier dans les locaux associatifs, les centres sociaux, les collèges de Nanterre pour aller à la rencontre des publics éloignés du théâtre. Anne-Marie Peigné, la directrice adjointe déléguée au développement du théâtre, invite d’ailleurs tous les habitants à pousser la porte du théâtre dès le 6 octobre. « Les Nanterriens sont chez eux au théâtre des Amandiers, nous avons aménagé un café chaleureux pour les accueillir le week-end. Un théâtre est un lieu de vie et en aucun cas une forteresse », insiste-t-elle. L’équipe des Amandiers entend aussi attirer les étudiants qui sont conviés à venir après les représentations pour boire un verre et pour danser dans le théâtre éphémère.
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