Vous avez l’impression d’avoir plus chaud en ville et de dormir moins bien en cas de canicule ? Rien de plus normal. « Le goudron emmagasine la chaleur le jour et la libère la nuit, empêchant la ville de se rafraîchir », explique Raphaël Martin, chargé de projet transition écologique et développement durable à la direction des services de l’environnement de la mairie. « À l’inverse, les plantes captent l’eau en sous-sol et transpirent en augmentant l’humidité ambiante le jour, et les terres végétalisées se refroidissent plus rapidement la nuit. Cela explique la différence de trois à cinq degrés qui existe entre ville et campagne pour de mêmes conditions météo. » Des écarts néfastes pour la santé des citadins, surtout pour les plus fragiles, les personnes âgées, les bébés et les femmes enceintes.
Collecte, relevés, concertation
L’identification des îlots de chaleur urbains (ICU) et de leur contraire, les îlots de fraîcheur urbains (IFU), était l’un des objectifs du Plan climat énergie territorial 2015-2020. Pour cela, avec un bureau d’études spécialisé, la ville a repéré des points chauds, frais et mixtes du territoire grâce à une thermographie par satellite. Puis, début juillet, neuf capteurs ont été installés à l’ombre (notre photo), dans plusieurs quartiers. Leur rôle : mesurer toutes les trente minutes la température ambiante et le taux d’humidité de l’air jusqu’au 15 septembre. Une collecte complétée, entre autres, par des relevés de pollution et par une concertation avec les Nanterriens. Ils pourront remplir un questionnaire en ligne, répondre à un micro-trottoir le samedi 29 août et participer à un atelier, fin septembre. L’objectif de cette consultation est de connaître le ressenti des habitants, leurs pratiques et leurs lieux préférés pour se rafraîchir en ville : parcs, fontaines ou bien… rayons frais du supermarché ! Enfin, une modélisation numérique permettra de proposer un plan d‘action de lutte contre les ICU.
Il y a des solutions !
Certaines existent déjà, comme les quatre brumisateurs installés cet été dans les quartiers, ou sont faciles à mettre en place, comme l’utilisation de peinture blanche réfléchissante sur les toitures des bâtiments. D’autres peuvent être envisagées à moyen terme, comme la perméabilisation des cours d’école (en enlevant le bitume), la construction de bâtiments moins élevés facilitant la circulation de l’air frais ou la plantation de 5 000 arbres en six ans prévue au cours de la nouvelle mandature. Rendez-vous en décembre pour découvrir les conclusions de l’étude.
Participez à la concertation sur WWW.PARTICIPEZNANTERRE.FR jusqu’au 30 septembre