Depuis le début de la crise sanitaire, le maire a été en contact avec la préfecture des Hauts-de-Seine qui a la responsabilité des foyers de travailleurs migrants (avec leurs gestionnaires), afin de suivre tout particulièrement la situation dans ces établissements, nombreux dans la ville. En accord avec la préfecture et l’agence régionale de santé (ARS), le maire a décidé de faire intervenir les services municipaux de la santé, avec le soutien de la Croix-Rouge, auprès du foyer Rouget-de-Lisle, géré par Coallia.
Une dizaine de tentes ont été installées mercredi 15 et jeudi 16 avril au pied de la résidence pour mettre en place un protocole de détection et d’accompagnement sanitaire des 270 résidents du foyer. Au total, ce sont 18 personnels (9 de la direction de la Santé et 9 de la Croix-Rouge) aidés par les travailleurs sociaux de Coallia qui sont intervenus et ont ainsi pu examiner l’ensemble des occupants. La collaboration avec le service de médecine sociale du Cash a également participé à la réussite de cette action.
225 résidents ont été examinés en deux jours
Sur les 225 personnes examinées, 8 cas probables ont pu être détectés mais les premiers signes datant de plus de deux semaines, ils se plaçaient en dehors de la période de contagiosité. Un patient a été adressé aux urgences pour signes respiratoires. Des masques chirurgicaux ont pu être distribués pour renforcer la prévention de la transmission. Cette intervention a également permis de rappeler les mesures barrières pour éviter la propagation du virus et d’établir un rapport de confiance avec les résidents dans leur parcours de soins.
Un travail est en cours afin de permettre une intervention adaptée sur les autres foyers de la ville dans les prochains jours. Cette situation de crise sanitaire vient révéler une nouvelle fois les difficultés liées à cet habitat du siècle dernier, non conforme à la réglementation, et indigne des femmes et des hommes de ce pays.