Parcs, jardins et espaces verts, publics comme privés, situés sur le territoire de la commune ne doivent plus être traités à base de produits phytosanitaires chimiques contenant des glyphosates. Si depuis 2017, les collectivités et les particuliers ne sont plus autorisés à utiliser ce type de pesticides, cette interdiction n’a pas été étendue aux agriculteurs, professionnels des espaces verts, entreprises, bailleurs privés et publics. Or le glyphosate, herbicide le plus utilisé au monde, est considéré depuis 2015 par le Centre international des recherches contre le cancer, agence de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), comme un probable agent cancérogène pour l’homme.
L’arrêté municipal contraint donc les entreprises, copropriétés et bailleurs privés, à s’en passer pour entretenir leurs parcelles végétalisées. Sont également concernés l’entretien des voies ferrées et leurs abords (la SNCF est le plus gros utilisateur de glyphosate en France) et les abords des autoroutes et voies départementales traversant Nanterre. La ville va se tourner vers l’ensemble de ces partenaires pour leur proposer de signer une convention dans laquelle ils s’engageront à renoncer aux produits phytopharmaceutiques dangereux.
Une étape supplémentaire
Cette initiative fait partie des actions mises en place par la ville pour protéger l’environnement et la santé des habitants : le plan climat air énergie territorial, le principe de gestion différenciée des espaces verts communaux (selon lequel à chaque espace vert est appliqué un protocole de plantations et d'entretien adapté à la nature des sols, à la fréquentation ou au type d’activité pratiquée), la signature de la charte Villes et territoires sans perturbateurs endocriniens et la non-utilisation de pesticides pour l’entretien des parcs, jardins, espaces sportifs communaux, des cours d’écoles, pieds d’arbres, etc. 110 hectares d’espaces végétalisés appartenant à la commune, soit 9 % du territoire, sont concernés. Avec cet arrêté, Nanterre rejoint les villes de France qui se mobilisent contre l’utilisation du glyphosate sur leur territoire, soit en le réglementant comme à Langouet (Ille-et-Vilaine) et Us-en-Vexin (Val-d’Oise), soit en l’interdisant comme à Gennevilliers, Sceaux, Champigny-sur-Marne, Paris, Grenoble, Lille, etc. L’objectif est double : protéger la population et obtenir du gouvernement une interdiction totale de ces produits.
L’écologie, priorité de la ville. Retrouvez le numéro de la webtv consacré à Ecozone en mai dernier :
Comment lutter contre les perturbateurs endocriniens?(émission Radio Agora)