S’interroger ensemble sur la persistance des préjugés en 2019, comprendre les mécanismes qui perpétuent les inégalités entre filles et garçons ou conduisent au racisme : c’est tout l’enjeu du Printemps de l’égalité dont la 7e édition se déroulera à partir du 8 mars, Journée internationale pour les droits des femmes. Mais cet évènement organisé par de nombreux partenaires institutionnels et associatifs se veut avant tout festif. Ce sera le cas de l’ouverture avec la pièce de Julie Bérès, Désobéir [notre photo - crédit : Axelle de Russé], qui met en scène quatre jeunes filles d’Aubervilliers. (lire l'interview de Julie Bérès)Elles relatent avec justesse et drôlerie la façon dont elles se sont affranchies d’un modèle familial et social pesant. Acteurs essentiels dans la déconstruction des stéréotypes, les enfants ont organisé, avec le soutien de travailleurs sociaux du centre communal d’action sociale, une course de l’égalité. Elle inclut une projection de courts métrages et une exposition de portraits de femmes et championnes célèbres. De son côté, le collectif Masque, en collaboration avec le lycée Joliot-Curie et les centres sociaux et culturels La Traverse et Les Acacias, invitera petits et grands à enquêter sur la mystérieuse disparition des femmes de l’espace public. Les arts plastiques seront également au programme avec la démarche originale de l’artiste Pauline Simon qui proposera un atelier de création d’une méthode de contraception masculine... une surprise à découvrir sur place.
Autre invitée d’honneur durant ces trois semaines, l’actualité des relations femmes-hommes – particulièrement riche ces derniers mois avec le mouvement #MeToo et #BalanceTonPorc – alimentera les échanges.
Ainsi, une conférence-débat sur l’émancipation des femmes à l’ère du numérique est prévue à l’initiative de la Ligue des droits de l’homme 92 et une émission de Radio Agora abordera la loi d’août 2018 contre le harcèlement de rue. De la théorie à la pratique, il n’y a qu’un pas et pour apprendre aux femmes à se défendre, l’association ARCA-F animera un stage d’autodéfense riposte (1). En 2019, le Printemps de l’égalité s’enrichit de nouveaux partenaires, comme l’université Paris-Nanterre qui organise deux rencontres, ou le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP) et le Réseau éducation sans frontières (RESF), deux associations se mobilisant en faveur des jeunes migrants. Le public retrouvera aussi des rendez-vous connus et appréciés, comme le Moussem de l’égalité et le brunch du même nom. Très beau Printemps à tou·te·s !
(1) Stage d'autodéfense riposte : les 16 et 17 mars. Ouvert à toutes à partir de 16 ans et quelle que soit la condition physique. Inscription auprès d'Aline Vieau au 01 47 29 54 90 ou aline.vieau@mairie-nanterre.fr.
● Consulter le programme Le Printemps de l'égalité 2019.
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Claire Martine, directrice de la Maison de l’emploi et de la formation « J’ai commencé dans l’édition scolaire avant de diriger, à 27 ans, la Maison des conservatoires de Paris. Par la suite, je me suis tournée vers le secteur public, la notion de service faisant sens pour moi. J’ai monté une Maison des entreprises et de l’emploi dans les Hauts-de-Seine, puis suis arrivée en janvier 2018 à Nanterre. Pour moi, être une femme n’a jamais été un frein. Si j’ai des conseils à donner aux jeunes filles, c’est avant tout de se faire confiance, de ne pas s’autocensurer et de travailler bien sûr. Il faut se fier à ses envies, ne pas sous-estimer ses capacités, mais également ne pas les surévaluer. Les femmes ont souvent beaucoup d’atouts pour exercer des postes de management : moins d’ego que les hommes, une capacité à aller à l’essentiel, une approche plus humaine… C’est important dans une négociation. » |