Depuis le 5 février, un visiophone dédié aux femmes victimes de violences est installé à l’extérieur du commissariat, rue du 19-Mars-1962, à côté de l’interphone classique. Lorsque la personne appuie sur la sonnette, elle n’est pas obligée de justifier sa venue et un policier vient la chercher. À l’intérieur du commissariat, elle est considérée comme prioritaire et orientée sans attendre vers le pôle psychosocial. Dans cet espace confidentiel, elle est reçue soit par une assistante sociale de l’Adavip (Association d’aide aux victimes d’infractions pénales des Hauts-de-Seine), Salia David, soit par une psychologue rattachée à la préfecture, Louise Sanzo. « Franchir la porte d’un commissariat est une démarche souvent compliquée pour les femmes victimes de violences. Avec ce nouveau dispositif, ce devrait être plus facile car elles n’ont pas à expliquer le motif de leur venue, explique Louise Sanzo. On peut venir pour des violences physiques bien sûr, mais aussi des violences économiques et psychologiques. Il faut également préciser que les victimes ne sont pas obligées de porter plainte. Si elles ont besoin de réfléchir, elles peuvent nous poser des questions et nous demander conseil. Récemment, je suis juste allée me présenter auprès d’une dame qui était restée à l’accueil, et je lui ai donné mes coordonnées pour qu’elle puisse me rappeler. » Ce dispositif d’accueil est le premier de ce type en Île-de-France. Il en existe un similaire au commissariat du Mans.
En direct
Dispositif d’accueil
Un visiophone au commissariat : pour qui ? Pourquoi ?
