La mise en place d’une zone à faibles émissions pour les communes à l’intérieur de l’A86 revient à limiter la circulation des véhicules les plus polluants (Crit’Air 5, voiture essence d’avant 1997 et diesel d’avant 2001) afin de diminuer la pollution atmosphérique et ses effets catastrophiques sur la santé humaine. L’Agence nationale de santé publique estime à 6 600 le nombre de décès imputables à la pollution atmosphérique chaque année. Nanterre entre dans le dispositif parisien le 2 septembre. En Europe, près de 230 métropoles ont déjà fait ce choix qui agit, au-delà des pics, pour faire baisser la pollution quotidienne si dangereuse.
Jusqu’à 16 000 euros d’aides
« On demande à tous les conducteurs concernés de ne plus rouler entre 8h et 20h les jours de semaine dans le périmètre de la MGP. Mais pendant 2 ans ils ne seront pas verbalisées, on va les sensibiliser, leur expliquer pourquoi ils doivent changer de véhicule. Pour commencer, on est donc dans un processus pédagogique. La ville essaie de montrer l’exemple puisque 40 % des véhicules municipaux sont aujourd’hui électriques », expliquait le maire, Patrick Jarry, lors de l’émission de Radio Agora enregistrée lors du festival Écozone en mai dernier. Il n’y aura donc pas de verbalisation avant le 1er janvier 2021. Les restrictions se renforceront progressivement au fil des années. Même si la circulation automobile n’est pas la seule source de pollution, cela ne doit pas retarder des mesures pour la limiter.
Des mesures d’accompagnement pour changer de voiture sont cumulables (MGP, prime à la conversion, bonus écologique…). Le montant de ces aides peut aller jusqu’à 16 000 euros, notamment pour les ménages les plus défavorisés. « Il faut continuer à se battre pour la mise en place d’un guichet unique afin de faciliter les démarches, c’est très important pour tous ceux qui ont besoin de se déplacer pour leur travail mais aussi pour leur vie sociale », a insisté le maire.