Grand angle : Covid et finances

Covid et finances

Vaccination : la colère du maire

Écrit par : Olivier Ruiz

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L’espace Chevreul a été réquisitionné par la ville pour procéder à la vaccination. Mais faute de vaccins, il a pour l’instant servi à un dépistage massif pour connaître l’évolution des variants sur le territoire.
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En février, le centre de vaccination de l’hôpital de Nanterre a été privé de nouvelles doses durant deux semaines.

C’était début février et la situation n’a guère changé depuis. La vaccination des plus de 75 ans et des plus fragiles est au ralenti dans le centre de vaccination installé à l’hôpital de Nanterre. Pendant une semaine, il n’a reçu aucune dose et des quantités tout juste suffisantes pour les secondes injections la semaine suivante. « Je suis un maire en colère », expliquait Patrick Jarry dans un communiqué de presse. Repris dans de nombreux médias, à la télé et dans les journaux, il a dénoncé « l’injustice ajoutée à la pénurie » puisque, exactement à la même période, d’autres communes des Hauts-de-Seine, comme Neuilly-sur-Seine et Boulogne-Billancourt, recevaient plusieurs centaines de vaccins. Patrick Jarry a solennellement demandé au préfet de mettre fin à « l’opacité détestable de cette gestion ». À l’heure d’écrire ces lignes, l’ARS (Agence régionale de santé) annonçait pour la dernière semaine de février 96 doses pour de nouvelles vaccinations au centre de vaccination de l’hôpital.

Dépistage massif

Une situation d’autant plus « inacceptable » que la ville a tout mis en œuvre pour l’ouverture d’un second centre à l’espace Chevreul en mobilisant personnel soignant communal et praticiens libéraux. Cet investissement a tout de même permis à la ville de répondre dans la plus grande urgence – du vendredi soir 22h pour le lundi 14h ! – au souhait de l’ARS d’organiser un dépistage massif pour connaître l’évolution des variants sur le territoire. Ce dépistage était ouvert à toutes et tous, du lundi 15 février à 14h au mercredi 17 à 18h. Encore un coût supplémentaire qui porte sur les finances mais preuve de la mobilisation des services municipaux pour protéger les Nanterriens dans cette période si difficile.