Dans neuf semaines, elle sera sur les pistes africaines. Direction le petit village de Letsa, situé dans l’ouest du Cameroun. Laura et trois de ses camarades de l’université Paris 6, Augustin, Pablo et Lucas, ont décidé de s’engager auprès de la population locale pour réhabiliter l’école du village et construire un accès durable à l’eau potable. « Letsa, c’est l’un de ces nombreux villages où la pauvreté est omniprésente. Aux problèmes de nutrition, d’accès à l’eau et de santé s’ajoute celui de l’accès à l’éducation », explique la jeune cheffe de projet. Et qu’on se le dise : leur coup de main ne s’arrêtera pas aux portes de Letsa ! Chaque week-end, l’équipe rejoindra en effet celle de l’Ascovime, « une association locale qui se rend dans des villages enclavés pour des campagnes de soin », détaille Pablo, son adjoint. Pour ces quatre étudiants en deuxième année de médecine, mener à bien un projet solidaire a toujours résonné comme une évidence. « Nous avons une vision humaine et solidaire de la pratique de la médecine, confie la jeune fille. C’est pour ça que nous avons saisi cette opportunité proposée par l’association étudiante Sol 6. » Avant de partir, Laura et ses acolytes ont encore du pain sur la planche. Pour donner vie à Letsa’ve a dream, ils sont à la recherche de financements même si, comme 196 autres jeunes Nanterriens en 2016, ils ont bénéficié de l’accompagnement de la ville qui, avec le CNR, soutient très concrètement les projets de sa jeunesse en complément des dispositifs classiques. L’année dernière, 63 projets, dont celui de Laura, ont reçu un financement pour un budget de 99 270 euros.
*Letsa’ve a dream de l’expression anglaise Let’s have a dream signifie « Faisons un rêve ».