Le 13 octobre dernier, le public et le jury de la Maison Daniel-Féry ont été conquis par leur style et leur présence. Sur scène, Stanley et Nelson du groupe La Bleusaille « kiffent » et on s’en aperçoit immédiatement. Le premier bidouille les sons électro en sautillant nerveusement derrière la console tandis que le second tient le micro avec nonchalance et chante ou rappe l’amour, l’argent, la pauvreté… « Je ne raconte pas ma vie, disons que je questionne ce que je vois tous les jours. Les morceaux peuvent aborder des sujets graves comme légers. Mes textes sont un peu comme la vie », confie Nelson Joseph. Ce rappeur de 25 ans nous explique que c’est sans doute en écoutant la musique de ses parents, de la variété française, que lui est venu le goût des beaux textes. Depuis une dizaine d’années qu’il se produit sur scène, ce fils de parents camerounais a choisi pour surnom Neige, « pour être là où l’on ne l’attend pas ».
Stanley Deroo, lui aussi aime surprendre. Il préfère étonner avec des sons nouveaux. Il a découvert l’électro house avec sa grande sœur quand il était encore ado. À l’époque, dans son quartier du Parc Sud, pas grand monde n’écoutait ce style de musique. Depuis cette découverte, Stanley cherche constamment des rythmes innovants et des couleurs musicales imaginaires. Celui qui se fait appeler K2SHI, en référence à un manga, est certainement le plus créatif du duo. Le plus difficile à canaliser également. Son débit de parole est aussi rapide qu’un bon morceau de drum & bass. « J’essaie de produire des sons que personne n’a jamais entendus. Je prends le risque même si le grand public préfère des morceaux qui lui rappellent quelque chose. Je me sens régulièrement sous-estimé, frustré mais je reste optimiste. C’est ça La Bleusaille ! »
Deux univers et deux personnalités fusionnent
Le prix du jury qu’ils ont obtenu au tremplin Ondes sonores les encourage à aller plus loin. Pour l’heure, La Bleusaille a mis en ligne seulement quatre morceaux sur les plateformes d’écoute en streaming. L’idée est de sortir un EP de sept ou neuf titres d’ici à un an. « Grâce au tremplin de la Maison Daniel-Féry, nous allons bénéficier d’un accompagnement de plusieurs professionnels de la musique ces prochains mois. Ils vont nous aider à enregistrer en studio, à améliorer notre performance scénique, à programmer des dates de concert… » Les deux compères n’avaient jusqu’à maintenant jamais croisé la route de professeurs du conservatoire et d’ingénieurs du son d’un studio. Nelson et Stanley sont des autodidactes qui ont appris en faisant. Ils appartiennent à la génération DIY [Ndlr : Do It Yourself]. Mais ils sont conscients que leur projet ne pourra décoller sans le soutien de personnes extérieures. « Nous, on vise l’Olympia dans trois ans et Bercy dans cinq, plaisante Nelson. Il va falloir que l’on s’entoure de partenaires qui boostent notre communication sur les réseaux sociaux ! » Pour faire le buzz, ils savent qu’ils doivent réaliser un premier clip qui devra faire lever les pouces des internautes sur YouTube. Ou bien multiplier les petites scènes de la région parisienne et surfer sur la vague du bouche-à-oreille.
En attendant, Stanley et Nelson jonglent avec leurs emplois du temps pour concilier musique et études. Le faiseur de sons venus de nulle part poursuit un cursus d’expert-comptable. « À ce propos, je recherche un contrat en alternance… », glisse Stanley. Alors que Nelson compte entreprendre une formation dans l’énergie solaire avec son diplôme de physique. Juste au cas où le concert à Bercy mette du temps à arriver…
Stanley Deroo, lui aussi aime surprendre. Il préfère étonner avec des sons nouveaux. Il a découvert l’électro house avec sa grande sœur quand il était encore ado. À l’époque, dans son quartier du Parc Sud, pas grand monde n’écoutait ce style de musique. Depuis cette découverte, Stanley cherche constamment des rythmes innovants et des couleurs musicales imaginaires. Celui qui se fait appeler K2SHI, en référence à un manga, est certainement le plus créatif du duo. Le plus difficile à canaliser également. Son débit de parole est aussi rapide qu’un bon morceau de drum & bass. « J’essaie de produire des sons que personne n’a jamais entendus. Je prends le risque même si le grand public préfère des morceaux qui lui rappellent quelque chose. Je me sens régulièrement sous-estimé, frustré mais je reste optimiste. C’est ça La Bleusaille ! »
Deux univers et deux personnalités fusionnent
Le prix du jury qu’ils ont obtenu au tremplin Ondes sonores les encourage à aller plus loin. Pour l’heure, La Bleusaille a mis en ligne seulement quatre morceaux sur les plateformes d’écoute en streaming. L’idée est de sortir un EP de sept ou neuf titres d’ici à un an. « Grâce au tremplin de la Maison Daniel-Féry, nous allons bénéficier d’un accompagnement de plusieurs professionnels de la musique ces prochains mois. Ils vont nous aider à enregistrer en studio, à améliorer notre performance scénique, à programmer des dates de concert… » Les deux compères n’avaient jusqu’à maintenant jamais croisé la route de professeurs du conservatoire et d’ingénieurs du son d’un studio. Nelson et Stanley sont des autodidactes qui ont appris en faisant. Ils appartiennent à la génération DIY [Ndlr : Do It Yourself]. Mais ils sont conscients que leur projet ne pourra décoller sans le soutien de personnes extérieures. « Nous, on vise l’Olympia dans trois ans et Bercy dans cinq, plaisante Nelson. Il va falloir que l’on s’entoure de partenaires qui boostent notre communication sur les réseaux sociaux ! » Pour faire le buzz, ils savent qu’ils doivent réaliser un premier clip qui devra faire lever les pouces des internautes sur YouTube. Ou bien multiplier les petites scènes de la région parisienne et surfer sur la vague du bouche-à-oreille.
En attendant, Stanley et Nelson jonglent avec leurs emplois du temps pour concilier musique et études. Le faiseur de sons venus de nulle part poursuit un cursus d’expert-comptable. « À ce propos, je recherche un contrat en alternance… », glisse Stanley. Alors que Nelson compte entreprendre une formation dans l’énergie solaire avec son diplôme de physique. Juste au cas où le concert à Bercy mette du temps à arriver…
● À écouter : soundcloud.com/lableusaille
● À regarder : Instagram : @lableusaille9392