« Being different makes you stronger », la phrase est tatouée sur son avant-bras gauche. Comme pour lui rappeler qu’elle ne doit pas se résoudre à suivre le chemin qui se présente à elle. Anyssa Diab a grandi à Nanterre, dans les tours Fernand-Léger du quartier Parc Sud. « Élève fainéante », c’est elle qui le dit, elle obtient un BEP sanitaire et social puis un bac dans le même domaine. Mais la perspective de devenir infirmière ou de s’occuper des enfants ne la fait pas franchement rêver. Anyssa a la fibre artistique depuis toute petite. « Je passais mon temps à dessiner en classe. Mes camarades me demandaient de faire leurs travaux en arts plastiques au collège Évariste-Galois en échange de bonbons. »
Adolescente, elle se distingue de ses copines du BEP en s’inscrivant au conservatoire de Nanterre pour apprendre le piano et le chant.
À 20 ans, Anyssa a envie de prendre le large et s’invite chez des amies installées à Birmingham en Angleterre. « Ces deux années ont été une expérience très enrichissante, j’ai appris à parler l’anglais et j’ai découvert une culture très différente. J’adorais prendre le train pour visiter les musées et observer les looks des gens à Londres. » À son retour chez sa mère à Nanterre, Anyssa se met à peindre en dehors de ses heures de travail au centre de loisirs des Fontenelles. Sans avoir jamais pris un cours de sa vie, elle tente de réaliser des perspectives et des portraits cubistes.
La jeune fille aime Picasso, Dali, Kahlo ou encore Alec Monopoly et s’en inspire sans le dissimuler. Comme la grande Frida, elle essaie de faire passer des messages dans la trentaine d’œuvres que compte son book. « Je fais l’éloge de la différence et je prône l’égalité entre les femmes et les hommes », nous dit-elle.
Au bout de quelques semaines, Anyssa ose montrer ce qu’elle peint à ses amis. Une copine de la boxe – Anyssa a pratiqué ce sport pendant un an – lui demande de créer l’habillage graphique d’une carte de restaurant. Elle devient alors graphiste-illustratrice sans le savoir. Plus tard, elle est repérée par le service jeunesse de la ville de Nanterre et la directrice de la communication lui commande la couverture de l’agenda 2019 de la ville. « La dircom m’a donné carte blanche, alors j’ai représenté les différents “monuments” de Nanterre avec des couleurs très vives et des symboles de paix et de mixité qui caractérisent selon moi notre commune. »
En parallèle, la jeune artiste de 26 ans modélise des vêtements, qu’elle peint et qu’elle coud. Avec un copain, elle a le projet de créer une marque qu’elle baptiserait Tomboy. « J’étais un garçon manqué durant toute mon enfance. Tomboy ça me parle, la personne androgyne qui brise les codes du genre m’intéresse beaucoup. »
Entre deux jobs de vendeuse en intérim, Anyssa retourne en Angleterre où elle aimerait s’inscrire dans une école de mode. « Il faudrait que j’obtienne une bourse européenne mais avec le Brexit, c’est chaud... » Pour percer, elle sait qu’elle devrait être plus présente sur les réseaux sociaux et dans les galeries parisiennes pour se faire connaître. « Je suis une grande timide, je manque d’audace pour me vendre. » En attendant, elle a cinq tableaux à peindre d’ici à Noël pour répondre aux commandes de son entourage.
Adolescente, elle se distingue de ses copines du BEP en s’inscrivant au conservatoire de Nanterre pour apprendre le piano et le chant.
À 20 ans, Anyssa a envie de prendre le large et s’invite chez des amies installées à Birmingham en Angleterre. « Ces deux années ont été une expérience très enrichissante, j’ai appris à parler l’anglais et j’ai découvert une culture très différente. J’adorais prendre le train pour visiter les musées et observer les looks des gens à Londres. » À son retour chez sa mère à Nanterre, Anyssa se met à peindre en dehors de ses heures de travail au centre de loisirs des Fontenelles. Sans avoir jamais pris un cours de sa vie, elle tente de réaliser des perspectives et des portraits cubistes.
La jeune fille aime Picasso, Dali, Kahlo ou encore Alec Monopoly et s’en inspire sans le dissimuler. Comme la grande Frida, elle essaie de faire passer des messages dans la trentaine d’œuvres que compte son book. « Je fais l’éloge de la différence et je prône l’égalité entre les femmes et les hommes », nous dit-elle.
Au bout de quelques semaines, Anyssa ose montrer ce qu’elle peint à ses amis. Une copine de la boxe – Anyssa a pratiqué ce sport pendant un an – lui demande de créer l’habillage graphique d’une carte de restaurant. Elle devient alors graphiste-illustratrice sans le savoir. Plus tard, elle est repérée par le service jeunesse de la ville de Nanterre et la directrice de la communication lui commande la couverture de l’agenda 2019 de la ville. « La dircom m’a donné carte blanche, alors j’ai représenté les différents “monuments” de Nanterre avec des couleurs très vives et des symboles de paix et de mixité qui caractérisent selon moi notre commune. »
En parallèle, la jeune artiste de 26 ans modélise des vêtements, qu’elle peint et qu’elle coud. Avec un copain, elle a le projet de créer une marque qu’elle baptiserait Tomboy. « J’étais un garçon manqué durant toute mon enfance. Tomboy ça me parle, la personne androgyne qui brise les codes du genre m’intéresse beaucoup. »
Entre deux jobs de vendeuse en intérim, Anyssa retourne en Angleterre où elle aimerait s’inscrire dans une école de mode. « Il faudrait que j’obtienne une bourse européenne mais avec le Brexit, c’est chaud... » Pour percer, elle sait qu’elle devrait être plus présente sur les réseaux sociaux et dans les galeries parisiennes pour se faire connaître. « Je suis une grande timide, je manque d’audace pour me vendre. » En attendant, elle a cinq tableaux à peindre d’ici à Noël pour répondre aux commandes de son entourage.