En chiffres
29 ans,
l’âge d’Alexia
Éco-conception
auprès de fournisseurs
100 % européens,
dont
4 en France
13 produits référencés dans l’E-shop
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29 ans,
l’âge d’Alexia
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Ils et elles font Nanterre
« Le talent, ça n’existe pas. Le talent, c’est d’avoir envie de faire quelque chose », chantait Jacques Brel. Alexia Pellassy ne sait pas si elle a un talent mais elle confirme qu’elle avait un désir ardent d’entreprendre, de devenir cheffe d’entreprise. Comme son père qui vendait du mobilier de bureaux ou son grand-père maternel qui avait une usine de métallurgie à Nanterre. Son domaine à elle, c’est la lingerie. Son goût déraisonnable pour les culottes et les soutiens-gorge ne la fait d’ailleurs jamais sortir « dépareillée », sourit-elle. En 2019, après cinq ans de bons et loyaux services, elle se décide à quitter un grand cabinet où elle professe des conseils RH appris dans une école de management. « À 27 ans, je me sentais mature, prête à lancer une maison de lingerie premium. » Sa motivation et son flair la guident vers une styliste et une modéliste qui façonnent avec elle des prototypes « raffinés et confortables ». « Nos lingeries sont made in France, nous collaborons avec un atelier de couturières près de Poitiers, qui confectionnait autrefois les collections d’Aubade, avant que la marque ne délocalise en Tunisie. » Le coton est bio et cultivé en Grèce, le tulle est recyclé, les engagements écoresponsables répondent « bien évidemment » aux attentes du moment. Rapidement, la société Meïla intègre un incubateur qui donne accès à des prestations juridiques, de comptabilité… « C’est très important de s’entourer quand on démarre. Moi qui ne souhaitais pas m’associer, je tenais à rencontrer du monde tous les jours, à rompre la solitude qui guette toute jeune entrepreneuse risquant de passer ses journées seule à la maison avec son chat. » La jeune femme habite le centre-ville de Nanterre depuis quatre ans. Elle s’est rapprochée de l’association Hauts-de-Seine initiative qui lui a attribué un prêt à taux zéro et une garantie de prêt bancaire dans le cadre du programme Boost’Her. Il accompagne les femmes entrepreneuses du 92. Alexia ajoute qu’elle a investi beaucoup d’argent personnel pour lancer la production à l’automne dernier et qu’elle a levé des fonds supplémentaires lors de la campagne de financement participatif en ligne afin de payer la facture du plan de communication. Depuis janvier, sa première collection est en vente sur les principales market place en ligne. « Les retours des clientes sont très encourageants », se réjouit Alexia. Une boutique, au 13, rue des Récollets à Paris, et une autre à Bordeaux présentent actuellement les sous-vêtements aux clientes qui souhaitent toucher la qualité de l’ouvrage. « Aujourd’hui, mon objectif est de présenter ma marque dans des concept stores et, dans un deuxième temps, dans les corners des grands magasins à Paris et en province. » Alexia réfléchit déjà aux prochains modèles avec sa styliste. « Je rêve d’une collection avec de la dentelle de Calais, le savoir-faire corsetier français est remarquable. » Et plus tard, pourquoi ne pas ouvrir ses propres boutiques ? L’avenir appartient aux ambitieuses, non ?