En juillet prochain, nous partons à nouveau au Sénégal pour construire deux salles de classe et créer un puits dans un village.
Hamza Boumziza
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En juillet prochain, nous partons à nouveau au Sénégal pour construire deux salles de classe et créer un puits dans un village.
Hamza Boumziza
6 septembre 1995
naissance à Nanterre
2014
premier poste d’animateur
2019
premier séjour humanitaire au Sénégal
2021
2e participation à l’émission « Ninja Warrior »
2022
nouveau projet humanitaire avec Les Ambassadeurs solidaires
Ils et elles font Nanterre
Cet animateur en centre de loisirs s’apprête à faire un séjour humanitaire en Afrique avec l’association les ambassadeurs solidaires. Hamza Boumziza, que l’on a vu à la télé pour ses talents de sportif, est l’un des visages emblématiques de la jeune génération nanterrienne.
La télévision a parfois le mérite de mettre en lumière et de révéler des personnalités qui restent discrètes dans la vie de tous les jours.
Avant de participer à deux reprises à l’émission « Ninja Warrior », Hamza Boumziza était avant tout, aux yeux des familles du Chemin-de-l’Île, un animateur et le directeur adjoint du centre de loisirs maternel Voltaire. Lorsqu’il s’est qualifié pour l’émission diffusée sur TF1, le jeune homme ne l’a pas crié sur tous les toits. « En 2019, j’ai atteint la finale, les enfants m’avaient vu trois fois à la télé et m’en ont beaucoup parlé. En revanche, en 2021, j’ai perdu au stade des qualifications, je suis tombé à l’eau lors de la première épreuve. Inutile de vous dire que je me suis fait charrier », raconte Hamza, amusé. En tout cas, il a démontré qu’il était un as du parkour, une discipline sportive popularisée par le film Yamakasi, en 2001. Hamza a commencé à « tracer » vers l’âge de 12 ans. Quand il sortait du collège, il se rendait, à l’insu de ses parents, sur les terrasses Boieldieu à la Défense où se rassemblent les « traceurs » de la région parisienne. « J’y consacrais tout mon temps libre. Le parkour correspond à mon esprit indépendant et à mon goût pour les cascades. Je n’aime pas tellement que les autres me fixent des règles. Dans cette discipline, le but est d’aller d’un point A à un point B en ligne droite, tout en franchissant les obstacles sur le passage. Seules les lois de la physique nous contraignent. » Ses performances, il les partage aujourd’hui sur son compte TikTok. On y reconnaît certains de ses terrains de jeu à Nanterre, une ville qu’il connaît par cœur. « Je suis né ici, mes grands-parents ont vécu dans les bidonvilles avant de s’installer aux Canibouts. Mon père travaille à l’hôpital de Nanterre, j’ai grandi dans le quartier de la mairie et j’ai fait du sport à l’ESN durant mon enfance… Aujourd’hui, je travaille pour la ville, je suis marié à une Nanterrienne et nous vivons à la Boule. Vous voyez les liens que j’ai avec Nanterre ! »
À 26 ans, Hamza est fortement impliqué dans la vie associative. En 2019, il a découvert les maraudes avec l’association Cité solidaire du Petit-Nanterre. « Je me suis senti utile en distribuant des repas aux SDF à Paris. Petit à petit, j’ai noué des liens avec certains d’entre eux. J’ai compris que leur isolement était bien plus difficile à surmonter que la faim. » Il y a trois ans, Hamza participe à un séjour humanitaire de plusieurs semaines en Afrique où il construit, avec l’aide d’autres jeunes Nanterriens, une salle de classe. « C’est la plus belle expérience de ma vie, je suis revenu transformé de ce voyage au Sénégal. J’ai réalisé la chance que nous avions en France d’avoir accès à l’école, aux activités sportives, au confort… Mais j’ai aussi vu ce que nous n’avons pas : la fraternité, le vivre-ensemble. En Afrique, ce n’est pas une formule toute faite, les gens sont vraiment dans l’échange, ils veillent les uns sur les autres. »
Depuis deux ans, Hamza est investi à 200 % dans une nouvelle association, Les Ambassadeurs solidaires, présidée par son collègue et ami, Hassen Chaouch. Durant la crise sanitaire, les membres de l’asso ont réalisé des maraudes en attendant de pouvoir mener des actions humanitaires à l’étranger dans le domaine de l’éducation. « En juillet prochain, nous partons à nouveau au Sénégal pour construire deux salles de classe et créer un puits dans un village. » Pour financer ce projet mené en partenariat avec l’association Jeu 2 cordes, les Ambassadeurs solidaires s’associent depuis quelques semaines aux évènements de la ville durant lesquels ils collectent des fonds. « Nous tenions la buvette au battle de break, nous avons organisé un repas dansant avec l’Omeps et, le mois prochain, nous mettons sur pied un Koh Lanta solidaire avec les élus du conseil municipal des jeunes. » La télévision ne suivra pas l’aventure africaine portée par Hamza, Sophia, Hassen et les autres mais le jeune homme promet de publier des photos sur son compte Insta.