Depuis cinq ans, la ville de Nanterre et le Centre d’accueil des demandeurs d’asile (Cada) organisent un forum à destination des résidents du foyer Coallia. Les hommes qui vivent dans cette tour de trois cents chambres sont pour la plupart des travailleurs migrants à la retraite et des demandeurs d’asile arrivés plus récemment sur notre territoire. Des populations très isolées socialement. Alors, pour les aider à tisser des liens à l’extérieur du foyer, un village associatif s’est installé jeudi 12 octobre au pied de leur résidence. L’occasion pour les représentants du Secours populaire, du Secours catholique, de l’association Nahda et des centres sociaux des Acacias et Hissez haut de leur indiquer les activités auxquelles ils ont accès. « Aux Acacias, nous disposons de quinze places pour les demandeurs d’asile qui veulent suivre des cours de français », explique Ingrid Le Van, sa directrice. Jean-Yves Quilin, le responsable du Secours catholique à Nanterre, indique aux jeunes Afghans et Somaliens qui passent par son stand qu’ils peuvent venir jouer au foot le lundi matin au stade des Bords-de-Seine. Au Secours populaire, Marie-Jo « recrute » des bénévoles parmi les demandeurs d’asile, à l’image de Mohee Bullah, un Afghan de 29 ans parlant très bien anglais et qui s’occupe depuis huit mois de la traduction pour instruire les dossiers des bénéficiaires. Ce forum était aussi l’occasion de présenter l’offre de soins des centres de santé municipaux. Les résidents ont pu faire prendre leur tension sur place, s’informer sur les soins dentaires et sur les risques d’une mauvaise alimentation. Martine Vambana, infirmière coordinatrice travaillant pour la ville, précise qu’elle fait de la prévention aujourd’hui. « Nous sommes là pour leur dire qu’ils ont le droit de venir dans nos centres de santé et à l’hôpital de Nanterre. »
À ce jour, 167 demandeurs d’asile sont hébergés à Nanterre.
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Faire sa vie en dehors du foyer
Écrit par : GUILLAUME GESRET
