Depuis qu’ils ont pris connaissance du projet de rénovation urbaine et sociale (Prus) du Parc Sud, les habitants du quartier se posent beaucoup de questions. À tel point que le premier atelier de concertation, organisé samedi 16 décembre à la salle Jacques-Decour, a duré quatre heures. D’entrée, les participants posent leurs questions à Julien Sage, adjoint au maire délégué à l’aménagement et à l’urbanisme. L’élu répond en toute transparence : « Concernant les démolitions de certaines tours Aillaud, rien n’est arrêté. À ce stade, c’est simplement une proposition du cabinet d’urbanisme. » Justement, un urbaniste du cabinet Castro-Denissof précise : « Notre rôle est d’apporter des propositions à la ville qui porte ce projet de rénovation. » Un habitant souhaite savoir sur quelle tour sera posé le revêtement en inox qui permettra de mieux l’isoler. « A priori, avance Julien Sage, nous sommes partis pour le faire au 15, allée des Demoiselles d’Avignon. » Une question porte ensuite sur l’aménagement du futur quartier des Groues, censé accueillir 500 familles des tours Aillaud. Julien Sage explique : « La ville s’engage à reloger à Nanterre tous ceux qui voudront y rester. Mais la création d’un nouvel établissement public de gestion et d’aménagement de La Défense pourrait déposséder la ville de sa capacité d’aménagement des Groues au profit du Département. Nous espérons que ce dernier va comprendre notre projet et nous accompagner en créant les logements sociaux prévus aux Groues pour assurer le relogement des habitants du Parc Sud. »
Des propositions prises en compte
Après ces échanges directs, les habitants se mettent au travail. En petits groupes, ils émettent des propositions visant à réintroduire de la mixité dans le quartier : « Il faut diversifier les commerces », affirme une dame. « Pour attirer de nouvelles personnes dans le quartier, il convient d’abord de résoudre les problématiques dans les écoles », certifie son voisin. L’offre de santé, la sécurité et la propreté sont des sujets également abordés. Dans l’assemblée, des voix se font entendre pour demander si les propositions des participants pèseront vraiment dans les décisions : « Nous ne voulons pas émettre des avis consultatifs, nous souhaitons être codécisionnaires au côté de la ville. » Sur ce point, Hassan Hmani, adjoint au maire en charge de la ville participative, tient à clarifier les choses : « À Nanterre, nous avons toujours été sincères dans les démarches de concertation avec les habitants. Je vous assure que votre parole sera prise en compte, c’est mon engagement. Sinon, nous perdrions notre temps en vous réunissant ce matin. »