À la fois bon pour l’environnement et le porte-monnaie, le vélo est de plus en plus prisé des Franciliens. À Nanterre, l’association La Rustine, la toute première dans le domaine, souhaite développer une culture vélo en partenariat avec la ville qui poursuit ses aménagements pour faciliter la vie des cyclistes.
Aujourd’hui, faire du vélo en milieu urbain va au-delà d’un simple effet de mode lancé par quelques bobos. C’est un moyen de transport à part entière considéré comme une solution de déplacement sérieuse, en regard de la voiture et des transports en commun. Pour développer sa pratique et défendre les intérêts des cyclistes auprès des autres usagers de la route et des pouvoirs publics, les adeptes se constituent en association à l’instar de La Rustine et de ses quatre fondateurs nanterriens : Bertrand Richaud, Laurent Lévêque, Alexandre Gauquelin et Cécile Zandvliet. Après avoir oeuvré au sein du collectif vélo – un groupe de citoyens volontaires qui travaille avec les services de la ville pour aménager et entretenir les infrastructures–, ils souhaitent aujourd’hui aller plus loin et inciter les habitants à enfourcher leur deux-roues pour les trajets quotidiens. « Nous voulons démocratiser l’usage du vélo et pour ça, il faut une approche globale car il ne s’agit pas seulement de créer des pistes cyclables. Il faut les sécuriser, avoir un schéma d’aménagement cohérent et proposer des services complémentaires », explique Laurent Lévêque. « Par exemple, nous aimerions organiser des ateliers d’autoréparation, des sessions de marquage pour lutter contre le vol et des bourses aux vélos », ajoute Bertrand Richaud.
De son côté, la ville qui a entamé sa « vélorution » au milieu des années 1990, poursuit ses efforts pour améliorer le confort et la sécurité des cyclistes sur son territoire. Aujourd’hui, le réseau cyclable s’étend sur 60 kilomètres, dont 10 depuis 2014, et 750 places de stationnement en libre accès ont été installées dans tous les quartiers, dont 151 en 2017. Une consigne Véligo à la gare Nanterre-Université complète cette offre depuis 2016 et d’autres sont à l’étude. Autre signe fort de cette politique en faveur des modes de déplacement doux : l’adhésion de la ville au syndicat Vélib’ Métropole qui permettra l’ouverture de huit stations Vélib’ nouvelle génération. Enfin, services municipaux et départementaux travaillent de concert pour aménager de façon cohérente le réseau cyclable. La place Nelson-Mandela fait ainsi l’objet d’une étude pour optimiser son accessibilité aux cyclistes et la RD 914, dans le cadre d’un projet de transformation, deviendra vélo friendly.

Return Return to homePartager cet article
Quartiers
EN VILLE
Comment ça roule ?
Écrit par : Christelle Garancher
À la fois bon pour l’environnement et le porte-monnaie, le vélo est de plus en plus prisé des Franciliens. À Nanterre, l’association La Rustine, la toute première dans le domaine, souhaite développer une culture vélo en partenariat avec la ville qui poursuit ses aménagements pour faciliter la vie des cyclistes.
Aujourd’hui, faire du vélo en milieu urbain va au-delà d’un simple effet de mode lancé par quelques bobos. C’est un moyen de transport à part entière considéré comme une solution de déplacement sérieuse, en regard de la voiture et des transports en commun. Pour développer sa pratique et défendre les intérêts des cyclistes auprès des autres usagers de la route et des pouvoirs publics, les adeptes se constituent en association à l’instar de La Rustine et de ses quatre fondateurs nanterriens : Bertrand Richaud, Laurent Lévêque, Alexandre Gauquelin et Cécile Zandvliet. Après avoir oeuvré au sein du collectif vélo – un groupe de citoyens volontaires qui travaille avec les services de la ville pour aménager et entretenir les infrastructures–, ils souhaitent aujourd’hui aller plus loin et inciter les habitants à enfourcher leur deux-roues pour les trajets quotidiens. « Nous voulons démocratiser l’usage du vélo et pour ça, il faut une approche globale car il ne s’agit pas seulement de créer des pistes cyclables. Il faut les sécuriser, avoir un schéma d’aménagement cohérent et proposer des services complémentaires », explique Laurent Lévêque. « Par exemple, nous aimerions organiser des ateliers d’autoréparation, des sessions de marquage pour lutter contre le vol et des bourses aux vélos », ajoute Bertrand Richaud.
De son côté, la ville qui a entamé sa « vélorution » au milieu des années 1990, poursuit ses efforts pour améliorer le confort et la sécurité des cyclistes sur son territoire. Aujourd’hui, le réseau cyclable s’étend sur 60 kilomètres, dont 10 depuis 2014, et 750 places de stationnement en libre accès ont été installées dans tous les quartiers, dont 151 en 2017. Une consigne Véligo à la gare Nanterre-Université complète cette offre depuis 2016 et d’autres sont à l’étude. Autre signe fort de cette politique en faveur des modes de déplacement doux : l’adhésion de la ville au syndicat Vélib’ Métropole qui permettra l’ouverture de huit stations Vélib’ nouvelle génération. Enfin, services municipaux et départementaux travaillent de concert pour aménager de façon cohérente le réseau cyclable. La place Nelson-Mandela fait ainsi l’objet d’une étude pour optimiser son accessibilité aux cyclistes et la RD 914, dans le cadre d’un projet de transformation, deviendra vélo friendly.