Comment redonner vie au site des anciennes Papeteries sur les bords de la Seine ? Woodeum, promoteur spécialisé, a apporté la réponse en proposant un campus de bureaux, construit en bois massif, d’une surface de 126 000 m², dans un parc de 9 ha où seront plantés 1 000 arbres. « C’est une page de l’histoire de Nanterre qui se tourne. Ces terrains étaient laissés en déshérence depuis les années 1970, au moment où l’État a décidé de construire les autoroutes A14 et A86. Cette friche, qui était l’endroit le plus abîmé de Nanterre, va devenir un lieu dédié à la fois à l’activité et à la nature », s’est réjoui le maire, Patrick Jarry, lors d’une visite en présence de Julien Denormandie, ministre de la ville et du logement, en septembre dernier. Au pied de la cheminée, en mémoire du passé industriel du site, la performance environnementale sera donc logiquement au rendez-vous. « L’empreinte carbone se joue à 60 % à la construction. Ici, l’utilisation de lamelles de bois massif permettra d’obtenir une empreinte carbone inversée puisque le bois absorbe le carbone », expliquait Guillaume Poitrinal, coprésident du promoteur.
Les travaux débuteront en 2020 pour une livraison des cinq nouveaux immeubles prévue en 2022. Ils se mêleront aux anciens bâtiments rénovés. Ce projet, véritablement « bas carbone », limite au maximum les émissions de gaz à effet de serre pendant sa construction et son utilisation. Énergie solaire, géothermie, potager et verger seront également de la partie, signes de la transition écologique mise en œuvre à Nanterre. Parallèlement, le conseil départemental des Hauts-de-Seine a programmé l’agrandissement du parc du Chemin-de-l’Île sur environ 4 ha. Une transformation de plus pour ce secteur de la ville. La friche disparue, un corridor vert sera créé pour relier le parc au quartier Université, en s’élargissant à l’approche de la Seine.