Les attentes que suscite la transformation du secteur du Croissant sont importantes. L’emplacement du site de 6 ha, situé aux portes du quartier d’affaires de La Défense et adossé au parc André-Malraux, est en effet considéré comme stratégique. L’établissement public Paris La Défense (PLD), qui pilote son aménagement, a livré le premier immeuble en septembre dernier. L’occasion pour les chefs de projets de venir à la rencontre des habitants à l’espace Gorki pour faire un point sur les chantiers à venir. « Après la résidence Altana de 128 logements, qui a été livrée à la rentrée, nous allons lancer simultanément en 2020 les constructions du lot B, correspondant à la future école de commerce, et du lot A, la résidence de logements. » Robin Drosson, chef de projets pour PLD, ajoute que le deuxième parking en silo sera détruit très prochainement, comme l’a été le premier il y a quelques mois. Dans la salle, un propriétaire du nouvel immeuble se lève et
dénonce : « Le promoteur Nacarat n’a pas livré la résidence Altana telle qu’elle nous avait été présentée au moment de la vente. Les finitions de la façade et des balcons ne sont pas terminées. » Interpellé, le maire, Patrick Jarry, souligne que la ville ne porte pas la responsabilité de ce projet d’aménagement mais se positionne aux côtés des habitants : « Vos revendications et vos actions doivent être portées auprès de Paris La Défense et du promoteur Nacarat. » Le maire a aussi rappelé qu’il n’était pas favorable au choix de ce projet immobilier et qu’il l’avait fait savoir lors du jury de concours organisé par l’aménageur. « Ce sont les habitants mais aussi la ville qui ont été lésés. Le projet n’est pas conforme à ce qui avait été vendu aux acquéreurs. » D’autres sujets fâchent, tels que le stationnement ou la gestion des ordures. À l’issue d’échanges tendus, les représentants de PLD ont promis de faire le nécessaire pour remettre de l’ordre dans le secteur du Croissant.
À la suite de cette réunion publique, les services de la ville ont organisé un temps de conciliation entre le promoteur, l’aménageur et les habitants afin de trouver des solutions convenables et durables. Ils ont aussi pris des mesures immédiates : verbalisation et enlèvement des véhicules gênant la collecte des déchets au bout du boulevard de Pesaro.