« Les vacances, c’est trop d’art ! »

« Quand on se met dessous, on a l’impression que la tour va nous tomber dessus, mais non… » s’étonne Ilyes. « C’est la perspective ! » s’écrie le groupe qui a travaillé sur les principes de base de l’architecture et du dessin, la plongée et la contre-plongée. Une fresque représentant une tour Zilina, des photos, un film, des raps, une pièce de théâtre…, grâce à la découverte des principaux arts, les enfants ont réfléchi à l’égalité malgré les différences, qu’elles soient de taille, de milieu social, de sexe. Binta a ainsi pu clamer dans un rap : « Moi, je sais jouer au foot même si je suis une dame. Moi, je trace ma route ! » Riad s’est posé des questions sur les relations filles-garcons : « On n’a pas la même égalité… » Salman a été touché par la pièce mettant en scène une coach refusant de mélanger grands et petits dans la même équipe de basket : « J’ai aimé quand les grands ont bien voulu jouer avec les petits. Ils ont été solidaires. » Quant aux photos prises par les enfants : « On a voulu qu’elles montrent la vie du quartier, pas seulement les côtés négatifs qu’on voit à la télé », souligne Mohamed Djemaï, animateur du projet avec ses collègues Jibril et Nahed. « On voulait montrer qu’il n’y a pas que les scooters dans la cité, il y a aussi des photographes, des danseurs, des boxeurs, des pâtissiers… » explique Leny. Bientôt, ces photos seront exposées dans le quartier et rassemblées dans un livre distribué aux familles. « Avec les photos, on redonne du bonheur au quartier ! ! » conclut Shahina.

Zilina dans leur regard