Nanterre, comme toute l’Île-de-France, subit de plein fouet l’érosion de l’offre de médecine libérale, notamment de médecine générale. Ainsi, selon l’observatoire local de la santé, la ville a connu en vingt-cinq ans, entre 1990 et 2015, une baisse équivalente à 17 généralistes alors que la population a augmenté de presque 10 000 habitants au cours de cette même période. Cette diminution se poursuit puisque le nombre de médecins généralistes est passé de 47 en 2019 à 36 au premier semestre 2021. Avec pour conséquence des difficultés pour de nombreux habitants à trouver un médecin traitant. Les spécialistes, kinés et orthophonistes sont aussi concernés par cette baisse. Afin d’endiguer cette tendance, la ville s’efforce autant que possible de faciliter l’installation de médecins et personnels paramédicaux dans les nouveaux programmes de construction. Ainsi, rue de Craiova, dans le quartier du Parc Sud, un cabinet paramédical comprenant une sage-femme, une ostéopathe, une psychologue et une podologue a ouvert en décembre 2021 et sera assorti le mois prochain d’un pôle médical composé d’un généraliste, d’une psychomotricienne et d’autres praticiens encore non déterminés. Avenue de la République, un ophtalmologiste et un orthoptiste se sont installés en janvier, au rez-de-chaussée d’un nouvel immeuble. De même, la ville recherche des médecins ou autres professionnels de santé pour occuper des locaux neufs boulevard Jules-Mansart et dans le quartier des Groues. Autre perspective qui devrait soulager les habitants du Mont-Valérien, l’ouverture fin juin ou début juillet d’un centre médical dans l’ancienne poste de la rue de Suresnes, à l’initiative de deux médecins, Tan My Le et Hiba Ouissi. « Nous avons racheté ces locaux à la ville en 2019, explique la première. Il y aura deux généralistes qui font actuellement des remplacements à Nanterre, une sage-femme, deux psychologues et deux infirmières. C’est indispensable car je suis submergée. J’ai 2 500 patients alors que la moyenne nationale oscille entre 1 000 et 1 500. Depuis 2012, je suis obligée de refuser de nouveaux patients alors que je suis sollicitée tous les jours ! » Le docteur Tan My Le restera dans son cabinet actuel du centre commercial Leclerc qu’elle prévoit d’aménager en mai afin d’y accueillir un second médecin : une autre bonne nouvelle pour les habitants du quartier.
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De nouveaux médecins Très attendus
Écrit par : Isabelle Fruchard
Face à la pénurie de médecins libéraux, la ville et les professionnels eux-mêmes activent tous les leviers possibles. Avec, à la clé, plusieurs ouvertures prévues qui sont autant de petites victoires.