Dans le cadre de la Cité éducative, l’association de journalistes Fake Off initie les élèves du lycée Joliot-Curie aux métiers du journalisme. Après avoir appris à déjouer les fake news, les lycéens se lancent dans la réalisation de podcasts et de reportages photo et vidéo.
Depuis quelques semaines, une poignée d’élèves a rendez-vous tous les mercredis après-midi au CDI du lycée avec deux journalistes de l’association Fake Off. Jihane Bergaoui, reporter à Radio France, et Nadjet Ghemzi, journaliste free-lance, les familiarisent avec un média qui ne fait pas vraiment partie de la culture de ces adolescents : le podcast. Younès, 17 ans, nous le confirme. « Franchement, je n’écoute pas de podcasts, je m’informe plutôt sur les réseaux sociaux comme Snapchat. » L’objectif du groupe est de produire une série de quatre ou cinq épisodes radiophoniques sur l’utilisation des samples de musique arabe dans les morceaux de rap. « Le sujet est assez pointu, s’amusent les journalistes. Nous l’avons défini avec les élèves qui suivent des cours d’arabe au lycée. Pour la séance du jour, les élèves vont s’essayer à l’exercice du micro-trottoir dans les couloirs du lycée. »
L’Instagram de Joliot curieux
Pendant ce temps-là, au CDI toujours, un autre groupe a rejoint le photographe Yann Castanier, membre de l’association Fake Off. Les élèves se préparent à mener un reportage photo au long cours dans les rues de Nanterre. « J’invite les élèves à raconter en images leurs liens à Nanterre. » Christine Baraud, la documentaliste du lycée, suit les interventions de l’association Fake Off avec intérêt. « Le projet comprend aussi des initiations au reportage vidéo. Et un pôle média s’est constitué : les élèves postent désormais de l’information sur Instagram. »
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