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La règle du mois

Écrit par : Sophie Bocard

Comment ça, vous ne comprenez rien au rugby ? C’est pourtant facile ! Voyons comment le monde du rugby professionnel prend soin de la santé de ses joueurs grâce au « protocole commotion ».

Dans un sport où plaquages, percussions et raffuts*, endurés sans protection ou presque, sont le pain quotidien de joueurs de plus en plus lourds et rapides, le rugby professionnel français applique depuis 2012 une procédure destinée à identifier et à surveiller les traumatismes crâniens. Le plus simple à détecter est évidemment le KO, c’est-à-dire lorsque le joueur a les yeux fermés et ne répond plus. Mais il peut aussi y avoir suspicion de perte de connaissance. Les arbitres et les médecins sont alors autorisés à sortir temporairement ou définitivement le joueur. L’homme au sifflet dispose pour cela d’un geste : il se tape trois fois sur la tête, avec le doigt, pour indiquer le déclenchement d’une procédure commotion.
Le joueur quitte alors le terrain et, à l’abri des regards, se voit soumis à plusieurs tests d’évaluation neurologique HIA (pour « head injury assessment »). Le premier, HIA 1, est réalisé dans un laps de temps de dix minutes. Le médecin soumet le joueur à une batterie d’exercices et de questions du type « Dans quel stade sommes-nous ? » ou « Quelle est la date du jour ? ». Même si le joueur passe le test avec succès, il se soumettra trois heures plus tard au HIA 2 puis, 48 heures après, au HIA 3, qui déterminera s’il peut reprendre la compétition normalement. Dans le cas contraire, le joueur peut se voir prescrire de 48 heures de repos total à trois semaines de convalescence.