Sports

Gymnastique artistique

À l’école de la persévérance

Écrit par : Christelle Garancher

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En 2024, Nanterre accueillera les épreuves olympiques de gymnastique à la U Arena. une source de motivation supplémentaire pour les gymnastes de l’ESN qui, chaque année, enchaînent les compétitions avec succès.

Rares sont ceux qui manquent à l'appel. Toute la semaine, les jeunes gymnastes de l’ESN se pressent sur le praticable du centre sportif des Chenèvreux. Malgré tout le sérieux qu’exige la gymnastique artistique – ne confondez surtout pas avec la gymnastique rythmique – , c’est dans la bonne humeur que se tiennent les entraînements qui débutent par l’incontournable séance d’échauffement. Poignets, cou, chevilles… toutes les articulations y passent. Et Robert Cariseti, l’emblématique coach de la section plus connu sous le nom de Bob, veille au grain.
Car ici, on ne plaisante pas avec la sécurité des athlètes et même avec les « baby-crèche ». S'adressant aux enfants de deux ans, cette activité parents-enfants permet aux tout-petits de se familiariser avec leur corps. « Ce n’est pas de la gymnastique sur agrès mais de petits exercices de motricité. La séance ne dure que quarante-cinq minutes, ce qui est suffisant à cet âge-là », détaille Sandrine Mathis, la présidente de la section. « C’est à partir de 3 ans, en baby-gym, que les enfants appréhendent véritablement la discipline », complète Stéphane Herpin, trésorier. À raison d’une séance par semaine, les 3-5 ans enchaînent les exercices sur des appareils taille mini, apprennent à tendre jambes, bras, pointes de pieds et à chuter.

TOUS EN COMPÈT’ !
Pour les plus mordus, les choses sérieuses commencent à l’âge de 6 ans avec l’école de gym. En loisir ou en compétition, tous les gymnastes montent sur les agrès – poutre, barres asymétriques, saut de cheval et sol pour les filles ; anneaux, cheval d’arçon, barre fixe, barres parallèles, saut de cheval et sol pour les garçons. Les 385 gymnastes de l’école ont pour objectif de participer au moins à une compétition dans l’année, qu’elle soit départementale, régionale, nationale ou organisée en interne. Pour cela les douze coaches peaufinent les enchaînements que chaque gymnaste doit présenter sur chaque agrès le jour J. Un travail fastidieux et exigeant qui, l’an dernier, a permis à Magdouline Rolland et à Lynn Glassmann de terminer premières de la finale zone Île-de-France/Ouest et à Inès Cruz de se hisser sur la troisième marche du podium de la finale fédérale FSGT.
Vous l’aurez compris : pour pratiquer la gymnastique, il faut être passionné. « C’est un sport très exigeant qui demande énormément d’investissements et d’efforts pour des résultats qui ne sont pas perceptibles tout de suite », confie en aparté Willy Glassmann, le coach des garçons.
« Deux fédérations organisent des compétitions : la FSGT et la FFG, précise Stéphane Herpin. Nous alignons des équipes dans les deux mais, cette année, la FFG a changé les règles. Ce qui complique nos chances de qualification… » Cependant, pas question pour les dirigeants de revoir leurs ambitions à la baisse. La gymnastique est un sport de persévérance, ne l’oublions pas. « Cette année nous espérons bien qualifier cinq équipes en finalités nationales FSGT. Nous misons aussi sur nos garçons, et notamment sur l’équipe compétition des plus jeunes que nous espérons emmener le plus loin possible », conclut la présidente.