À côté du Racing 92, sorte de cousin qui capte toute la lumière, le Racing Nanterre rugby joue la carte du club familial et bon enfant. « Notre objectif premier est d’accueillir tous les enfants et tous les adultes, les garçons comme les filles, qui souhaitent pratiquer notre sport », déclare Sandra Dumont, la présidente en poste depuis deux ans. Après une période de flottement, notamment causée par la maladie et le décès de l’ancien président, Marc Chevallier, le club repart sur une bonne dynamique. La ville est d’ailleurs toujours restée aux côtés du club, et continue aujourd’hui, lui apportant son soutien, et mettant des terrains à sa disposition, à travers sa politique de sport pour tous ou du développement du sport au féminin. L’école de rugby rassemble cette saison 170 enfants, âgés de 3 à 14 ans, encadrés par des éducateurs bénévoles et diplômés d’État. La qualité de l’accompagnement, certifiée récemment par le label une étoile de la part de la Fédération française de rugby, est louée par ce papa qui regarde jouer ses deux garçons depuis le bord du terrain du stade Vincent-Pascucci. « Les entraîneurs sont top ! Ils véhiculent vraiment les valeurs du rugby : l’entraide, le respect des autres et l’engagement », s’enthousiasme Wilfried Rousseau. Ce dernier est ravi que ses deux fils se défoulent chaque samedi matin et sortent apaisés des entraînements. Quand on l’interroge sur la supposée brutalité de ce sport, il répond : « Les enfants ne pratiquent pas le rugby que l’on voit à la télé, il n’y a pas de plaquages, les contacts ne sont jamais violents. »
Dans les écoles, dans les quartiers
Pour développer l’école de rugby, le Racing Nanterre rugby s’emploie à attirer davantage de jeunes des quartiers populaires. Sandra Dumont explique que les éducateurs du club interviennent dans les écoles élémentaires du quartier du Parc Sud (Decour, Gorki, Robespierre, Picasso) et animent la section rugby au collège Évariste-Galois. « En dix ans, nous avons fait découvrir le rugby à environ 800 enfants qui semblent éloignés de la culture rugby. C’est comme ça que le club a repéré Georges-Henri Colombe qui évolue aujourd’hui dans le Top 14. » L’autre objectif du club est de hisser à nouveau l’équipe féminine au plus haut niveau. Après avoir évolué en élite, l’équipe de filles est repartie de zéro et dispute cette saison le championnat de Fédérale 2. Grâce au soutien financier du Racing 92 de Jacky Lorenzetti, la formation nanterrienne fixe ses ambitions à la hausse. « Nous venons de créer une structure dédiée aux filles. Elle regroupe à ce jour 80 joueuses », rapporte Sandra Dumont. On devrait entendre parler des filles de Nanterre à l’avenir !
S’adapter à tous les publics Le Racing Nanterre rugby souhaite ouvrir une section de sport santé afin d’accueillir des adultes en rémission d’un cancer et des enfants en surpoids. Deux éducateurs du club s’apprêtent à suivre une formation à l’Omeps (lire p. 25) dans le but d’obtenir une attestation reconnue. Les dirigeants du Racing Nanterre rugby ont également l’intention d’intégrer des enfants autistes dans les rangs de l’école. « C’est une maman de deux enfants autistes qui nous a formulé cette demande, précise la présidente du club. Nous nous rapprochons actuellement de l’IME [institut médico-éducatif] de Nanterre pour expérimenter cette nouvelle activité de sport adapté. » |